(Montréal) Après deux épreuves à oublier, Lance Stroll s’est dit encouragé par sa 10e position obtenue lors de la deuxième séance d’essais libres, vendredi, au Grand Prix de Formule 1 du Canada.

Stroll a complété un tour du circuit Gilles-Villeneuve en une minute 13 171 secondes, à 0,994 seconde du meneur, le pilote Ferrari Charles Leclerc.

« Ça va beaucoup mieux que les derniers vendredis. La voiture était définitivement plus à l’aise sur la piste aujourd’hui qu’à Monaco et Barcelone, a dit Stroll. Alors, c’est un bon signe. »

Stroll a été contraint à l’abandon à Barcelone, puis s’est contenté d’une 16e place à Monaco. Tout ça après un début de saison correct avec deux neuvièmes places lors des quatre premières courses.

Vendredi, les temps ont baissé en après-midi quand les pilotes ont chaussé les gommes tendres. C’est là que Stroll et son coéquipier chez Racing Point Sergio Perez ont réussi à s’insérer dans le top-10.

Perez a pris le septième rang, grâce à un chrono de 1 : 13 003.

Lors de la première séance, Perez avait pris le neuvième rang et Stroll, le 17e.

« Le circuit était très vert lors de la première séance et il y a eu une grosse amélioration entre les deux séances, a noté Stroll. En configuration de qualifications à la fin, l’adhérence était bonne. Et demain (samedi), la piste sera encore mieux.

“Il y a des endroits où je sens qu’il y a encore du temps à gagner », a ajouté Stroll.

Malgré le résultat positif de vendredi, Stroll est resté prudent en vue des qualifications. Après tout, il n’a pas franchi le premier segment à ses 10 dernières épreuves.

« Nous devons continuer à travailler sur l’équilibre de la voiture et les performances pour abaisser notre temps. Le peloton est très serré et les autres vont aussi travailler fort en prévision de demain », a-t-il rappelé.

Par ailleurs, Stroll et Romain Grosjean, de Haas, ont été impliqués dans un petit accrochage en fin de séance. Après une rencontre avec les commissaires, aucune sanction n’a été imposée d’un côté comme de l’autre.

Latifi espère un volant à temps plein

PHOTO RYAN REMIORZ, LA PRESSE CANADIENNE

Nicholas Latifi

En matinée, le Torontois Nicholas Latifi a participé à une deuxième séance d’essais en carrière dans le cadre d’un Grand Prix de Formule 1. Il avait aussi participé à la première séance d’essais l’an dernier, pour Force India.

Cette fois, à bord de la Williams FW42 de Robert Kubica, il a terminé au 20e et dernier rang de la première séance de la journée, à un peu moins de trois secondes et demie du meneur, le pilote Mercedes Lewis Hamilton.

« Tout s’est bien déroulé, a affirmé Latifi. Lors de la première séance, la piste est poussiéreuse. Vous voulez rester loin des murs et réussir de bons tours, vous habituer à la voiture et permettre à l’équipe d’accumuler des données.

“L’équipe était contente. Je suis content. J’ai atteint l’objectif de ramener la voiture en un seul morceau ! »

Âgé de 23 ans, Latifi domine présentement le championnat de F2. Il espère que ses succès dans cette série secondaire lui ouvrent les portes de la F1 dès l’an prochain.

Il a participé à trois séances d’essais privés chez Williams cette saison et il doit participer aux essais libres de cinq autres Grands Prix d’ici la fin de la campagne. En raison des ennuis de Kubica à accoter les performances de son coéquipiers George Russell, plusieurs observateurs croient que la porte est ouverte chez Williams et que Latifi pourrait le remplacer la saison prochaine.

Pour l’instant, Latifi est content de pouvoir continuer son apprentissage.

« La puissance, c’est une belle sensation quand vous mettez le pied sur l’accélérateur, mais vous vous y habituez rapidement, a-t-il dit quand il a été invité à comparer les voitures de F1 à celles de F2. Les appuis aérodynamiques et l’adhérence sont les choses les plus frappantes quand vous n’êtes pas un pilote régulier. L’adhérence est beaucoup plus forte et elle rend le freinage beaucoup efficace. L’accélération est aussi beaucoup plus puissante. »

Latifi, qui est né à Montréal, était aussi heureux de profiter d’une semaine plus près de la maison, alors qu’il passe la majorité de la saison en Europe.