(Paris) « Nous avons retiré notre intention de faire appel (de la pénalité imposée à Sebastian Vettel qui lui a fait perdre le Grand Prix du Canada dimanche, NDLR), mais nous évaluons le droit de révision », un autre type de recours, a annoncé Ferrari à l’AFP vendredi.

« Nous ne donnons aucun calendrier ou précision. Nous laissons à la Fédération internationale de l’automobile (FIA) le soin de donner les détails. C’est tout ce que nous dirons à l’heure actuelle », ajoute la Scuderia.

Les pénalités en course ne peuvent faire l'objet d'un appel

Cette décision n’est pas surprenante, le Code sportif international de la FIA précisant que les pénalités infligées en course ne sont pas susceptibles d’appel.

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Ferrari devra soumettre «un élément nouveau, significatif et pertinent» pour qu'une révision invalide la pénalité de Sebastian Vettel.

Il autorise toutefois un recours en révision « en cas de découverte d’un élément nouveau, significatif et pertinent qui n’était pas à la disposition des parties introduisant le recours au moment de la compétition concernée », possibilité que Ferrari examine donc désormais.

Jusqu'au 23 juin pour demander une révision

« Le délai pendant lequel un recours en révision peut être introduit expire quatorze jours calendaires après la publication du Classement Final de la Compétition concernée », précise le texte, dans ce cas le dimanche 23 juin au soir. Ferrari pourrait profiter du GP de France, prochain rendez-vous du Grand Prix de Formule 1, dans deux fins de semaine, pour demander la révision.

PHOTO BERNARD BRAULT, LA PRESSE

Juste avant de se rendre au podium, Sebastian Vettel a déplacé le panneau No 2 devant la Mercedes de Lewis Hamilton.

Au tour 48 du GP du Canada, Vettel est sorti de piste au virage 3. Revenu sur la trajectoire après un passage dans l’herbe, le pilote Ferrari a tassé Lewis Hamilton, qui évoluait dans son sillage, contre un muret.

Les commissaires de course ont estimé que l’Allemand avait « rejoint la piste de manière dangereuse et forcé (Hamilton) à en sortir » et lui ont imposé la pénalité réglementaire de 5 secondes, ce qui lui a coûté la victoire au profit du Britannique de Mercedes.

L'appel de Ferrari a été rejeté sur le champ à Montréal le 9 juin.

Très rapidement, Ferrari a fait appel de cette décision, que la FIA, qui édicte les règles en F1 et les fait respecter, a rejeté, arguant que le règlement sportif ne l’autorisait pas, et officialisé la victoire d’Hamilton et la deuxième place de Vettel.

PHOTO PAUL CHIASSON, PRESSE CANADIENNE

Juste avant de se rendre au podium, Sebastian Vettel a placé le No 1 à la place destinée à la voiture ayant terminé 2e, où Vettel n’avait pas stationné sa Ferrari.

La Scuderia avait quatre jours, jusqu’à jeudi soir,  pour porter cet appel devant la Cour d’appel internationale du sport automobile, ce qu’elle a finalement choisi de ne pas faire.

Cette pénalité a déclenché une vive polémique, d’anciens pilotes de F1 notamment plaidant l’incident de course et déplorant un règlement trop répressif.