(Le Castellet) Le quadruple champion de Formule 1 Sebastian Vettel ne ressent aucune pression particulière même s’il n’a pas triomphé en 15 courses. C'est du moins ce qu'il a dit avant le Grand Prix de France, qui sera disputé dimanche.

Le pilote Ferrari, dont la dernière conquête du titre des pilotes remonte à 2013, accuse déjà un déficit de 62 points sur Lewis Hamilton. Il n’a pas savouré de victoire depuis le Grand Prix de Belgique en août dernier, se contentant de deux deuxièmes places en sept courses jusqu’ici cette saison. Hamilton a signé cinq victoires, dont trois consécutives.

« Est-ce que j'ai l'air frustré ? »

« Je ne suis pas frustré. Est-ce que j’ai l’air frustré ?, a questionné Vettel pendant un point de presse tendu par moments devant les garages de Ferrari. Ce n’est pas comme si nous avions échappé la victoire lors des 15 dernières courses, car là je serais frustré. »

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«Je ne suis pas frustré», a dit Sebastian Vettel hier. «Ce n’est pas comme si nous avions échappé la victoire lors des 15 dernières courses, car là je serais frustré.»

« Nous n’avons pas dominé les 15 dernières courses », a ajouté l’Allemand.

C’en dit long sur le rendement de la Scuderia, et le sien.

Depuis sa dernière victoire, Vettel a paru de plus en plus vulnérable lorsqu’il est pourchassé par Hamilton — ces signes se sont surtout manifestés au cours des deux dernières campagnes, qui se sont conclues par le couronnement de Hamilton.

Au Grand Prix du Bahreïn en mars, Vettel a perdu la maîtrise de sa voiture alors qu’Hamilton était derrière lui avec environ 20 tours à compléter. Puis, il y a deux semaines, Vettel se dirigeait vers la victoire au Grand Prix du Canada lorsqu’il a écopé d’une pénalité de cinq secondes pour un incident de course — alors qu’il restait, encore une fois, environ 20 tours à négocier. Il a terminé deuxième.

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Sebastian Vettel, lors de son excursion sur le gazon lors du GP du Canada.

Alors qu’Hamilton appliquait de la pression derrière lui, Vettel a raté l’entrée d’un virage et mis ses roues dans le gazon. Il a ensuite tenté de revenir en piste, bloquant Hamilton et le forçant à appliquer les freins de manière très agressive pour éviter la collision.

Vettel s’est dit furieux de la décision qu’il considère toujours injuste, et la pause de deux semaines depuis l’épreuve montréalaise n’a pas tempéré ses ardeurs.

« J’ai la même opinion, a martelé Vettel jeudi. Quand on m’a annoncé ça (que j’avais écopé d’une pénalité), je ne comprenais pas pourquoi, et lorsqu’on m’a expliqué pourquoi, je ne comprenais toujours pas. »

Pénalité maintenue par la FIA

La FIA a rejeté la demande de révision vendredi et la pénalité a été maintenue.

Même si Vettel avait eu gain de cause, les points supplémentaires qu’il aurait reçu auraient un impact très faible sur la course au championnat.

Hamilton se dirige aisément vers la conquête d’un sixième championnat du monde, puisqu’il mène présentement par 29 points sur son coéquipier chez Mercedes Valtteri Bottas. Bottas a gagné deux courses cette saison, ce qui signifie que Mercedes a balayé les honneurs des sept premières étapes de la campagne.

Vettel, qui a remporté trois championnats des pilotes consécutifs avec Red Bull entre 2010 et 2013, accuse un retard de 33 points sur Bottas, en troisième place.

« Les prochaines courses seront très importantes, parce qu’une fois que tu as atteint le plateau des 10, ce qui est le milieu (de la saison), il ne te reste que 10 ou 11 courses à négocier, a expliqué Vettel. Il faudrait que le vent commence à changer de côté. »

Vettel avait fini cinquième l’an dernier au Grand Prix de France, qui avait été remporté par Hamilton.