(Silverstone) Lewis Hamilton s’est retrouvé dans une position inhabituelle par six millièmes de seconde, samedi, étant incapable d’accaparer la position de tête en prévision du Grand Prix de Formule 1 de Grande-Bretagne.

La pause qu’a prise le meneur au championnat des pilotes a été plus longue quand il a été surpris par une question concernant son sentiment d’appartenance britannique en conférence de presse après les qualifications.

Quand on regarde les gradins à Silverstone, l’identité du favori des plus de 100 000 spectateurs ne fait pas de doute.

Après avoir été devancé de peu par son coéquipier chez Mercedes, Valtteri Bottas, en qualifications, Hamilton ne s’élancera pas en tête lors du Grand Prix de Grande-Bretagne pour une première fois depuis 2014.

« Ce ne fut pas ma meilleure séance, a reconnu Hamilton. Mais la course sera longue (dimanche). »

Hamilton tentera de monter sur la première marche du podium à Silverstone pour une sixième fois, ce qui représenterait un record. Malgré tout, le quintuple champion du monde de F1 ne fait pas l’unaminité.

Le Britannique a été questionné par un journaliste du « Guardian » afin de comprendre pourquoi « certaines personnes » le critiquent « en disant que vous vivez à Monaco et que votre accent britannique n’est pas aussi fort que d’autres parce que vous passez beaucoup de temps aux États-Unis ».

« Je n’ai pas de bonnes réponses à ça, a rétorqué Hamilton. C’est fou parce que je me souviens avoir grandi en regardant Jenson Button et plein de jeunes pilotes s’installer à Monaco. Personne ne les critiquait. Mais quand c’est moi qui le fais, il y en a qui se plaignent.

“Peu importe le nombre de fois que je voyage, quand je reviens au Royaume-Uni, que je vais en campagne, et quand je pense à la grande histoire de la Formule 1 et du sport automobile, et quand je vois ma famille, qui est ici, c’est ici que mon cœur est. Je suis pleinement britannique. »

Le circuit de Silverstone est décoré de bannières à l’effigie de Hamilton et son nom est écrit sur de nombreux drapeaux.

« Si certains ont des opinions négatives, je pense que chaque jour j’ai l’occasion de changer leur perception, a ajouté Hamilton. Je veux faire des choses positives pour ce pays. Je participe à toutes ces courses et je soulève fièrement le drapeau britannique. Personne d’autre dans ce sport ne l’a levé si haut. En ce moment, ce n’est pas suffisant. Je vais continuer à voir ce que je peux faire. »

Hamilton détient une avance de 31 points sur Bottas au sommet du classement des pilotes. Il a passé la dernière semaine en Californie pour se changer les idées, une stratégie qui n’aurait pas fonctionné pour tout le monde.

« Lewis fait la fête à Los Angeles et il est le meilleur pilote au monde, a dit Nico Rosberg, qui a vécu une rivalité de quatre ans avec Hamilton chez Mercedes. Si j’avais voyagé comme il le fait, j’aurais été 10e sur la grille de départ. »

L’Allemand a gagné un seul titre mondial, en 2016, avant de prendre sa retraite.

« Ma préparation est ma priorité et je me sens bien chaque fin de semaine, a affirmé Hamilton. La pression est forte quand je suis ici et je ne prends pas ça à la légère. Je me prépare du mieux possible… et c’est pour ça que j’ai gagné cinq fois le titre mondial. »

Hamilton a aussi gagné six des neuf premières courses de la saison, tandis que Bottas a deux victoires à son palmarès.

Bottas partira en tête pour une première fois depuis mai, en Espagne.

Derrière le duo Mercedes sur la grille de départ dimanche, on retrouvera dans l’ordre Charles Leclerc, de Ferrari, et Max Verstappen, de Red Bull.

Le pilote québécois Lance Stroll, de Racing Point, a été éliminé dès le premier segment des qualifications et a pris le 18e rang. Son coéquipier Sergio Perez a été éliminé en Q2 et a pris le 15e rang.

« Un dixième aurait fait la différence et m’aurait permis d’accéder à la Q2, mais j’ai tout juste raté le couperet, a noté Stroll. Quand vous observez les données après la séance, vous voyez où vous auriez pu gruger un peu de temps, mais le peloton est très serré présentement.

“C’est un peu frustrant, mais je préfère voir le verre à moitié plein. Je crois que je pourrai faire mieux en course. »