(Budapest) Une belle poignée de revanchards : une semaine après une course à élimination en Allemagne qui a piégé certains des tout meilleurs, ceux-ci ont l’occasion de se racheter ce week-end au GP de F1 de Hongrie, avant de prendre la route des vacances.

À commencer par Lewis Hamilton. Pourtant habituellement à l’aise dans ces conditions, le Britannique a dû se contenter d’une 9e place (suite au déclassement des Alfa Romeo, dont l’écurie a fait appel, pour des irrégularités au départ), après une sortie de piste, un tête-à-queue et une pénalité de cinq secondes pour une entrée non réglementaire dans les puits.

Malade tout le week-end, le pilote Mercedes a depuis « dormi pendant trois jours » et « espère, avec encore un peu de repos, être à 100 % » au moment de prendre la piste.

« Je ne garde pas d’émotion négative ou de poids sur mes épaules », assure-t-il après « une course au cours de laquelle une multitude de choses ont dysfonctionné », ce qui a entraîné une série d’« ajustements » au sein l’écurie allemande.

PHOTO CHRISTOF STACHE, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Lewis Hamilton au Grand Prix d’Allemagne

Son équipier finlandais Valtteri Bottas et le Monégasque Charles Leclerc (Ferrari), entre autres, ont connu un sort moins glorieux encore, abandonnant après avoir perdu le contrôle de leurs monoplaces pour finir dans les barrières.

Bilan des courses, un podium inattendu avec le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull) vainqueur pour la deuxième fois cette saison malgré un départ raté et un tête-à-queue, devant l’Allemand Sebastian Vettel (Ferrari), pourtant 20e et dernier sur la grille, et le Russe Daniil Kvyat (Toro Rosso).

Celui-ci est le premier pilote d’une écurie de milieu de tableau à monter sur la boîte depuis le Mexicain Sergio Pérez (Force India) en Azerbaïdjan l’an dernier, à l’issue d’une autre course folle.

Se faire pardonner

Au cap de la mi-saison, cet étonnant scénario n’a pas pour autant bouleversé l’équilibre des forces au Championnat du monde.

Au classement des pilotes, Hamilton reste solidement en tête avec 41 points d’avance sur son équipier. Verstappen, vainqueur des deux seules courses que Mercedes a laissé filer cette année (Autriche et Allemagne), consolide sa position de troisième homme à 63 longueurs du Britannique. Vettel reste 4e à 84 unités et Leclerc 5e à 105 points.

Chez les constructeurs, Ferrari pointe à 148 longueurs des Flèches d’argent et Red Bull à 192.

Ils sont donc nombreux à avoir quelque chose à se faire pardonner ce week-end, que ce soit les fautifs de dimanche dernier ou la Scuderia, toujours incapable de gagner cette saison, et qui s’est de nouveau fait remarquer par des pannes sur ses deux monoplaces lors des qualifications à Hockenheim.

« Bien sûr, notre priorité est de résoudre nos récents problèmes de fiabilité pour s’assurer qu’ils ne se reproduisent plus », promet le directeur de l’écurie italienne Mattia Binotto.

Ses voitures, ajoute-t-il, bénéficient de nouveaux éléments aérodynamiques pour faire en sorte de mieux figurer sur un circuit aux nombreux virages, sans véritable ligne droite sinon celle des puits, qui ne devrait guère récompenser leur point fort, leur vitesse de pointe.

« Rebondir »

Le tracé, court et tortueux, correspond plus aux caractéristiques des Red Bull et des Mercedes, qui bénéficient de plus d’appuis aérodynamiques leur permettant de négocier les courbes plus rapidement.

« C’est normalement une bonne course pour nous », rappelle Verstappen, dont la monoplace devrait a priori moins souffrir de la chaleur que les Flèches d’argent, ralenties par des problèmes de refroidissement en Autriche.

« Ceci dit, Mercedes domine depuis le début de la saison et ils feront tout pour rebondir après le week-end dernier », ajoute le Néerlandais.

Douzième manche sur 21 au calendrier en 2019, le Grand Prix de Hongrie, sur le Hungaroring de Budapest, est la dernière occasion de marquer des points avant la pause estivale, qui dure jusqu’au GP de Belgique du 30 août au 1er septembre.