(Mexico) Lewis Hamilton, vainqueur dimanche du Grand Prix du Mexique de F1, devra toutefois encore attendre pour être couronné champion du monde pour une 6e fois, son équipier et dernier rival au classement, Valtteri Bottas, ayant terminé 3e.

Avec 74 points d’avance au classement des pilotes sur Bottas et 78 unités encore à attribuer au maximum lors des 3 dernières courses de la saison, il garde de fortes chances d’être couronné lors du GP des États-Unis dimanche prochain.

Ce 6e titre qui lui tend les bras ferait de lui le 2e pilote le plus récompensé de l’histoire de la F1, derrière le légendaire allemand Michael Schumacher et ses 7 titres.

Le Québécois Lance Stroll a quant à lui terminé au 12e rang.

« Je ne m’attendais pas à gagner », a réagi Lewis Hamilton qui a décidé de passer très tôt (23e tour) dans la course des pneus durs, ce qui l’a contraint à effectuer un très long deuxième relais pour tenter de devancer les Ferrari, parties en première ligne sur la grille de départ.

« C’était une course difficile, mais on est arrivés à revenir », a-t-il ajouté alors que les Mercedes ne partaient pas favorites devant les Ferrari et aussi les Red Bull qui n’ont pu finalement faire mieux que 5e avec Alexander Albon et 6e avec Max Verstappen, revenu du fin fond du peloton.

Parti 4e, le Néerlandais s’est accroché dans le premier virage avec Hamilton, lui-même gêné par Vettel, ce qui l’a contraint à une escapade dans l’herbe, puis a été victime d’une crevaison après une touchette avec Bottas.

Le GP du Mexique, « c’est une course que je voulais remporter », a souligné le champion britannique sous les ovations d’une foule en délire dans l’immense « cirque » du circuit des Frères Rodriguez, qui servait autrefois de stade de baseball.

Il avait déjà inscrit son nom au palmarès de l’épreuve en 2016 et y a été couronné champion du monde les deux dernières années, mais sans toutefois remporter l’épreuve.

Chaud derrière

Malgré ses tentatives, Sebastian Vettel, qui avait opté également pour une stratégie à un changement de pneus, mais en s’arrêtant beaucoup plus tard qu’Hamilton, n’a pas pu le rattraper dans les derniers tours alors que celui-ci se battait avec des gommes à bout de souffle.

« Si on opte pour une stratégie à un seul arrêt, il faut mieux le faire vraiment qu’à moitié », a constaté le pilote allemand, quelque peu dépité, après la course.  

Dans les derniers tours Vettel était lui-même sous la menace de Bottas, qui lui était sous celle de Leclerc qui a obtenu le point supplémentaire du record du tour après avoir observé une stratégie à deux arrêts.

« On partait 1er, après malheureusement on a dû s’arrêter. Les deux arrêts ont été difficiles, c’est vrai. On a eu des surchauffes au niveau du moteur et des pneus, donc c’était compliqué. Pour être honnête, je pense que même sans ce mauvais arrêt aux stands, il aurait été compliqué de revenir sur les Mercedes », a commenté le Monégasque après la course au micro de Canal+.

Les derniers tours ont également été marqués par des duels très chauds plus loin dans le peloton entre le héros local Sergio Perez (Racing Point) et l’Australien Daniel Ricciardo (Renault) et aussi entre l’Allemand Nico Hülkenberg, également sur Renault, et le Russe Daniil Kvyat (Toro Rosso).

Hülkenberg a terminé juste avant l’arrivée dans le mur de sécurité poussé par Kvyat, mais celui-ci a écopé en retour d’une pénalité de 10 secondes qui l’a fait tomber à la 11e place ce qui a permis à Hülkenberg de marquer le dernier point de la 10e place.

Malgré les craintes de pluie avant le départ, la course s’est déroulée sous un temps sec.

Mercedes s’était déjà assuré la couronne de champion du monde des constructeurs lors du précédent Grand Prix du Japon.