Le pilote australien Will Power a remporté les 500 miles d'Indianapolis, dimanche, signant du même coup la victoire la plus importante de sa carrière en série IndyCar.

Power a pris les commandes avec quatre tours à compléter, lorsqu'Oriol Servia et Jack Harvey ont dû entrer aux puits pour faire le plein de carburant.

Il a ensuite dû repousser les attaques du détenteur de la position de tête au départ, Ed Carpenter, pendant les derniers tours. Carpenter a terminé deuxième devant le vainqueur de l'Indy 500 en 2008, Scott Dixon. Alexander Rossi et Ryan Hunter-Reay ont complété le top-5.

Le Torontois Robert Wickens a fini neuvième, et le Montréalais Zachary Claman De Melo, 19e.

« Je me demandais si j'allais un jour avoir l'opportunité de l'emporter, et j'y aussi souvent réfléchi ce mois-ci, à propos de ma carrière, a admis Power. J'ai signé tellement de victoires, tellement de positions de tête. Tout le monde parle des 500 miles d'Indianapolis, et je ne pouvais tout simplement pas m'imaginer gagner une course devant autant de spectateurs. C'est merveilleux! »

Il s'agissait également de la deuxième consécutive du vétéran âgé de 37 ans cette saison. Il avait triomphé au Grand Prix d'Indianapolis plus tôt ce mois-ci.

Avec ce prestigieux titre, Power compte maintenant 34 victoires en série IndyCar, égalant ainsi la marque d'Al Unser fils.

Le propriétaire de l'équipe de Power, Roger Penske, a ainsi obtenu sa 17e victoire en carrière à l'Indy 500.

« Il détestait les ovales, et maintenant il les adore, a mentionné Carpenter, un héros local qui a dominé la première portion de la course. Nous adorons courir ensemble. Peut-être qu'un jour il pilotera pour moi. J'ignore s'il y a un règlement contre le maraudage en IndyCar, mais je dois féliciter Will. »

En raison de la chaleur accablante qui régnait sur l'ovale de deux milles et demi, le bitume s'est révélé plus glissant qu'à l'habitude. En conséquence, les nouvelles voitures de la série, qui ont moins d'appuis aérodynamiques, se sont révélées plus instables. Et de nombreuses têtes d'affiche qui aspiraient aux grands honneurs ont été piégées.

Le champion en titre, Takuma Sato, de même que Danica Patrick, Sébastien Bourdais, Helio Castroneves et Tony Kanaan ont tous fini leur course contre les barrières de sécurité.

Patrick a pris le départ de sa dernière course en carrière. Bourdais a été victime d'un accident un an après avoir raté l'épreuve en raison d'une violente perte de contrôle qui s'était produite pendant les qualifications. Castroneves convoitait une quatrième victoire en carrière l'Indy 500, ce qui lui aurait permis d'égaler le record.

Danica Patrick raccroche sur un abandon

L'Américaine Danica Patrick a conclu dimanche vingt années de compétitions, durant lesquelles elle a fait tomber plusieurs barrières dans le sport automobile, sur un abandon dans les 500 miles d'Indianapolis.

Partie en septième position sur la grille de départ, Patrick, 36 ans, rêvait d'un dernier exploit sur le célèbre circuit ovale où elle s'est fait un nom.

Mais au 68e des 200 tours, elle est partie à la faute en sortie de virage et n'a pas pu garder le contrôle de sa monoplace verte fluorescente lancée à plus de 300 km/h.

« C'est très décevant, ce n'est pas le résultat que j'espérais pour ma dernière course, je ne comprends vraiment pas ce qu'il s'est passé », a expliqué Patrick, qui n'avait plus participé à l'épreuve mythique depuis 2011.

« Je suis triste, mais en même temps, je veux remercier tous ceux qui m'ont permis de finir ma carrière ici et de la façon que je voulais », a-t-elle ajouté.

« J'aurais aimé finir sur un meilleur résultat », a ajouté Danica Patrick, qui a débuté sa carrière en karting, avant de faire ses armes dans des championnats de promotion en Grande-Bretagne.

Patrick a réussi en Indycar, ce qu'aucune pilote avant elle n'avait accompli, en remportant une épreuve du Championnat le plus populaire de monoplaces aux États-Unis, en 1998 au Japon.

Elle est surtout la seule femme à être montée sur le podium à « Indy » en terminant 3e en 2009. Elle est aussi la seule à avoir été leader de la mythique épreuve de vitesse, en 2005, pour ses débuts, avant de devoir ralentir pour économiser du carburant et de finir 4e.

Elle a même été un temps pressentie en Formule 1.

Patrick, dont le franc-parler et le caractère abrasif ne lui valaient pas que des amis dans les paddocks, s'est lancée en 2011 en Nascar, championnat de voitures de série très populaire aux États-Unis, où elle a encore fait sensation en devenant la première femme à décrocher la pole position pour les prestigieux Daytona 500 en 2013.

Patrick va maintenant se consacrer à ses investissements dans la vigne et à sa ligne de vêtements. Elle partage depuis quelques mois la vie d'une autre célébrité du sport américain, le quarterback vedette de Green Bay, Aaron Rodgers.

« Je veux partager mon expérience et mon message : on peut rêver faire de grandes choses quand on y met les moyens », avait-elle expliqué le mois dernier.

Greg Huey, AP

Mais au 68e des 200 tours, Danica Patrick est partie à la faute en sortie de virage et n'a pas pu garder le contrôle de sa monoplace verte fluorescente lancée à plus de 300 km/h.