Il y a eu beaucoup de Ho! et de Ha! quand Pontiac a dévoilé l'Aztek en 2001. Il n'a laissé personne indifférent. On aime, on déteste ou la compassion s'installe. Présenté à l'époque comme un véhicule transgenre qui alliait les caractéristiques d'une fourgonnette à celles d'un d'utilitaire sport, l'Aztek a ouvert la voie aux véhicules multisegments que l'on connaît aujourd'hui.

S'il était d'une laideur consommée à l'époque, on pourrait penser qu'il a été mis en marché précocement. En effet, si GM avait aujourd'hui dans ses cartons un véhicule semblable, probablement qu'il serait mieux accepté.

Des véhicules récents comme l'Acura ZDX, le BMW X6, le Honda Crosstour, et j'en passe, ne sont pas sans rappeler le vilain coup de crayon des stylistes de la fin des années 90.

À la suite de la commercialisation de l'Aztek, l'idée de base d'un véhicule aux multiples personnalités a été reprise, à meilleur escient, par d'autres constructeurs.

Parmi ceux-ci, nommons le Buick Rendez-Vous et le Honda Element. Au décompte, on se rend compte qu'il aura fallu plusieurs années de pratique pour que les designers automobiles parviennent à dessiner des multisegments aux proportions équilibrées.

Comme celle de la plupart des véhicules provenant des ateliers de Pontiac (on fait ici référence aux anciennes Trans Am, Grand Am et Grand Prix), la carrosserie de l'Aztek est constituée d'artifices qui lui donnent une apparence musclée, voire criarde.

Les premières années, l'Aztek était protégé par un bouclier en polyuréthane (bas de la caisse, ailes et pare-chocs) pour les excursions hors route. Pour épurer sa silhouette, les stylistes l'ont débarrassé de son armure «Rubbermaid» en 2002.

Le hayon en deux parties, dont la portion supérieure en verre, permettait au conducteur d'avoir une meilleure visibilité en marche arrière. En contrepartie, ce hayon est difficile à relever.

Quant à la partie inférieure, son panneau à battant semblable à celui d'une camionnette (un concept qui a servi d'exemple à plusieurs constructeurs) peut servir de banquette, de table à pique-nique ou de tente. Le plancher de chargement est plat à l'arrière lorsque la banquette est rabattue et permet de transporter des objets divers, d'une feuille de contreplaqué (4'x8') à une cuisinière.

Autre astuce pour l'époque, on trouve une glacière amovible qui sert également de console entre les sièges avant.

Le moteur de série était un V6 de 3,4 litres couplé à une boîte automatique à quatre rapports. Il permet de remorquer une charge de 1588 kg. En option, le mécanisme de traction intégrale appelé Versatrak était peu populaire auprès des acheteurs.

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