Les premiers tours de roues des véhicules Kia au Québec n'ont pas été de tout repos avec la Sephia et la première génération du Sportage. Toutefois, le vent a tourné en 2002 lorsque Kia a remplacé la Sephia par la Spectra. Ce qui concordait avec le dévoilement de la désormais célèbre «garantie 5-5-5» couvrant l'ensemble du véhicule pendant une période de cinq ans ou 100 000 km. À l'époque, le pari était audacieux, voire révolutionnaire, car aucun constructeur n'offrait une garantie aussi généreuse.

Depuis son introduction en 2002, deux générations de Spectra en format berline et à hayon cinq portes se sont succédé. La première Spectra (2002-2004) n'avait pas beaucoup d'arguments pour rivaliser avec les ténors de la catégorie qu'étaient les Mazda Protegé et 3, Honda Civic et Toyota Corolla. En effet, ces compactes japonaises offraient une mécanique plus fiable, un meilleur comportement routier et une finition plus soignée que la sud-coréenne. Pour dire vrai, l'achat d'une Spectra de la première génération (2002-2004) s'avère un coup de dés, car si elle est en mauvais état, elle peut s'avérer une véritable source d'ennuis. D'ailleurs, la valeur de revente est quasi nulle et les modèles de base, sans climatiseur, s'achètent pour une bouchée de pain.

Même si elle n'est pas une référence, la deuxième génération (2005-2009) est plus fiable et agréable. De même, la carrosserie et l'habitacle paraissent moins tristes que la première cuvée.

Il est risqué d'acquérir une Spectra dont la garantie est expirée. Il faut donc prévoir un fonds de réserve au cas où certains éléments de mécanique devraient être réparés. En contrepartie, les Spectra se vendent à prix d'aubaine et il est facile de marchander à la baisse.