Marc-André Coallier possède un permis de conduire pour motocyclette depuis presque 30 ans. Ironiquement, il n'a jamais eu de moto et n'a pas enfourché de bécane depuis une décennie. Il a pourtant accepté de parcourir 1000 km en deux jours et demi, en juillet dernier, dans le cadre de la 8e Moto-Tournée au profit de la Fondation Marie-Vincent. Le comédien-animateur de 47 ans dit avoir profité d'un avantage sur ses compagnons de route: il a fait le trajet sur une Can Am Spyder de Bombardier.

Malgré quelques courbatures, Marc-André Coallier garde un excellent souvenir de son périple sur trois roues. Entouré d'une soixantaine de motocyclistes, il a fait le trajet Repentigny-Roberval-Tadoussac-Québec afin d'amasser des fonds destinés aux enfants victimes de maltraitance. Seul moment difficile du parcours: une pluie torrentielle entre Sainte-Rose-du-Nord et Tadoussac.

À l'issue de son périple, malgré ses 1000 km dans le corps, notre homme est quand même monté sur les planches dans un théâtre d'été de Sorel. «J'ai quitté la gang en moto en fin d'après-midi et je suis allé directement à Sorel. Je suis arrivé 30 minutes avant la représentation. J'étais vidé, mais ça n'a pas du tout paru sur scène», dit-il avec une pointe de fierté.

Marc-André Coallier n'achètera pas une moto - ni une Spyder - pour autant. «Mais ça m'a redonné le goût de faire de la moto. Si on me demande à nouveau d'être porte-parole l'an prochain, je ne dirai pas non si mon horaire le permet. Ce voyage m'a aussi donné l'idée de réaliser une série d'émissions télé où je partirais en moto faire des petits voyages de 24 ou 48 heures. C'est un créneau intéressant», dit-il.

Même si on ne le voit plus autant qu'avant au petit écran, Marc-André Coallier demeure occupé. En plus d'être propriétaire du théâtre la Marjolaine à Eastman, on peut l'entendre tous les week-ends sur les ondes de la station Radio-Classique. Cet été, le père de quatre enfants était de la distribution de la pièce Quiproquo, dont la dernière représentation aura lieu le 3 septembre au théâtre du Chenal-du-Moine, à Sorel.

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Cinq questions à Marc-André Coallier

1. Que conduisez-vous en ce moment?

Je conduis plusieurs voitures différentes. Cet été, je me suis beaucoup promené avec mon Alfa Romeo rouge 1972. Je la possède depuis presque 20 ans. C'est une auto que j'aime. J'ai également un Jeep Liberty que j'utilise beaucoup l'hiver et qui me sert de véhicule utilitaire à l'année, tant pour transporter des choses que pour aller au chalet. Je conduis aussi la Toyota Yaris de ma blonde. Et tout dernièrement, je me suis acheté un Honda Odyssey. Pour ce qui est des motos, je les ai toujours louées, notamment lorsque je possédais un voilier. Quand j'accostais, je louais une moto pour découvrir du pays.

2. Quel a été votre premier contact avec l'automobile?

Dans les années 60, mon père et ma mère avaient chacun un scooter et ils nous trimbalaient un peu partout avec eux. Je me souviens d'être allé à Expo 67 en scooter. On ne portait pas de casque, ce qui serait impensable aujourd'hui. Sinon, j'ai obtenu mon permis de conduire à 16 ans et j'ai tout de suite eu accès au deuxième véhicule familial, une Renault 5. J'ai ensuite eu la Renault 12 de mon grand-papa. Puis, c'est moi qui héritais des vieilles autos aux couleurs des stations de radio de mon père. J'ai entre autres eu une Ford Escort et une Plymouth Reliant K familiale. La première voiture neuve que je me suis achetée, c'est une Volvo 740 rouge. C'était à l'époque du Club des 100 Watts. J'ai également eu un Pathfinder noir dans lequel ma femme a presque accouché de notre fille Alice.

3. Votre meilleur souvenir en automobile?

J'en ai quelques-uns. Et c'est lorsque j'étais au volant de mon Alfa Romeo. J'ai plusieurs bons souvenirs du retour de Québec, soit en empruntant le Chemin du Roy ou le Chemin des Patriotes. L'un de mes meilleurs souvenirs est lorsque j'ai décidé d'acheter le théâtre la Marjolaine à Eastman. J'étais seul dans mon Alfa, c'était un vendredi après-midi, le théâtre était semi-abandonné. De l'endroit où j'étais stationné, il y avait des herbes hautes. Sous la lumière de fin de journée, je suis carrément tombé amoureux de ce théâtre.

Photo Stéphane Champagne, collaboration spéciale

Marc-André Coallier n'avait pas enfourché de bécane depuis une décennie quand il a accepté de participer à la 8e Moto-Tournée au profit de la Fondation Marie-Vincent au guidon d'une Can-Am Spyder.

4. Un animateur de radio conduit-il dans le silence ou pas?

J'écoute évidemment Radio-Classique ou bien Planète Jazz. Autrement, mon choix musical est très varié; ça va des Doors en passant par Ariane Moffat et Jean Leloup. J'écoute aussi beaucoup de Beatles ces temps-ci. Mon fils Louis est en immersion anglaise. Quand nous roulons ensemble, je lui fais écouter les Beatles et je lui demande de me traduire les paroles. C'est un excellent exercice pour lui.

5. Y a-t-il une voiture qui vous fait rêver?

Je suis très heureux de mon Alfa Romeo, même si elle a besoin de petites réparations. Sinon, si j'en avais les moyens, j'aimerais bien pouvoir m'offrir une Land Rover. Mais d'un point de vue environnemental, ce serait moins bon, car je crois que c'est un véhicule qui consomme beaucoup.

C'était le dernier reportage de notre série d'été.

Photo Stéphane Champagne, collaboration spéciale

Marc-André Coallier a gardé contact avec la moto en louant des bécanes, notamment lorsqu'il possédait un voilier: "Quand j'accostais, je louais une moto pour découvrir du pays."