On ne se rend pas chez un concessionnaire automobile la fleur au fusil avec pour seules questions en tête: qu'avez-vous et à quel prix? Il faut évidemment lui en demander un petit peu plus.

Il faut absolument obtenir le prix détaillé. Avec tous les détails. Des frais de transport et de préparation aux taxes en passant par les accessoires et les options. Il faut avoir le détail des équipements et accessoires et leur coût à l'unité, précise George Iny, président de l'Association pour la protection des automobilistes: «Il faut faire travailler le vendeur sur les prix pour l'obliger à aller voir son directeur commercial.»

D'autant plus que les vendeurs ne sont pas nombreux à vous faire prendre conscience de vos réels besoins, estime M. Iny. «Peu de vendeurs vont faire leur présentation convenablement.»

Normalement, «un vendeur s'organise pour bien vendre la voiture, pour répondre aux besoins du client», pense Jean-Marc Robitaille, vendeur d'automobiles pendant 17 ans, aujourd'hui à la retraite et récemment acheteur d'un véhicule neuf.

Problème, «beaucoup de consommateurs n'ont pas une conscience aiguë de leurs besoins», nous confiait récemment Yan Cimon, professeur spécialiste de l'industrie automobile à l'Université Laval.

Il faut pourtant impérativement bien évaluer son véhicule actuel et le véhicule convoité. Et bien évaluer ses besoins. Sans oublier le maître mot: négocier. Encore et encore. Et la négociation doit s'accompagner d'une démarche de magasinage. Beaucoup d'acheteurs de voitures manifestent une certaine passivité, pour ne pas dire un ennui, alors que cette dépense est la plus importante de sa vie active, après l'acquisition d'un bien immobilier.

Si on a l'intention de louer une voiture, on n'a pas 36 000 questions à (se) poser par contre. «Il faut demander un zéro dollar de mise de fonds et la mensualité la plus faible possible. Il n'y a pas d'autres questions à se poser», conseille George Iny.

Contrairement à ce que pourraient penser certains petits malins, les frais de livraison et de préparation ne sont pas négociables. Établis par le constructeur, ils sont en moyenne de 1500$ pour un véhicule de 20 000$. Pour un véhicule de luxe, cela peut varier de 1900$ à 2100$ à peu près. Pour les véhicules japonais et sud-coréens, 300$ à 500$ vont au concessionnaire. Du côté des constructeurs américains, les frais leur reviennent entièrement.

Sur l'internet comme dans les journaux, les prix affichés devraient inclure ces frais de livraison et de préparation de même que la taxe d'accise sur le climatiseur et les droits sur les pneus neufs. Aucun constructeur ne respecte cette obligation sur le web. L'APA conteste ce morcellement du prix.