La modernité automobile s'est ouverte aux multisegments. Ces vrais faux 4X4 remportent beaucoup de succès et tous les constructeurs, sans exception, nourrissent le projet d'en avoir un au sein de leur gamme. Les analystes estiment que nous n'avons encore rien vu et que la progression devrait se poursuivre pour encore 10 ans.

Kia Soul EV

La direction canadienne de Kia compte désormais un véhicule entièrement électrique dans sa gamme: le Soul EV. Le constructeur sud-coréen estime que l'architecture nouvelle de son multisegment compact - celui-ci fait peau neuve cette année - se prête bien à une transformation électrique. Ainsi, la batterie loge en position centrale sous le véhicule, ce qui améliore la tenue de route en raison d'un centre de gravité plus bas. Cette implantation entraîne en revanche une réduction de 24 L du volume habitable et utilitaire de la version électrique par rapport à son équivalent à essence.

Pour se démarquer de la concurrence dans ce segment, Kia mise sur la polyvalence de la carrosserie du Soul, bien sûr, mais aussi sur son autonomie, qui devrait atteindre les 200 km dans les conditions les plus favorables. Selon Kia, le Soul EV peut atteindre une vitesse de pointe de 145 km/h et abattre le 0-100 km/h en 12 secondes. Ce moteur est relié à un bloc de batteries de 27 kW, soit une puissance légèrement supérieure à celle des autres véhicules électriques de la catégorie.

Au moment d'écrire ces lignes, Kia n'avait pas encore communiqué le prix du Soul EV. En revanche, la firme sud-coréenne confirme que le Soul EV se reconnaîtra à son habillage bicolore, à sa calandre spécifique et à ses jantes au dessin plus aérodynamique. À l'intérieur, le bloc d'instrumentation a été adapté pour informer adéquatement l'automobiliste sur l'autonomie des batteries et son mode de conduite.

Lincoln MKC

Chez Lincoln, on attend beaucoup du MKC. Ce multisegment compact, premier dans l'histoire de la marque, arrivera l'été prochain dans un créneau très compétitif, mais aussi très porteur. En effet, plusieurs analystes estiment que le marché des multisegments compacts de luxe connaîtra une hausse moyenne de 3% par année. Le moment est donc bien choisi pour Lincoln de se manifester avec ce modèle techniquement dérivé du Ford Escape. Par rapport à ce dernier, le MKC a le privilège d'étrenner une mécanique qui lui est - pour le moment - exclusive. Issu de la famille Ecoboost, ce quatre-cylindres 2,3 L suralimenté par turbocompresseur produira, selon les motoristes de la marque, 275 chevaux et 300 lb-pi de couple. Cette mécanique sera toutefois associée aux versions les plus cossues de la gamme. De série, cette Lincoln épousera le quatre-cylindres 2 L turbo - le même que l'Escape - de 240 chevaux.

Dans sa configuration de base, le MKC entraînera seulement ses roues avant. En option, il sera possible de compter sur un rouage à quatre roues motrices à prise temporaire. C'est-à-dire? En cas de perte de motricité, une partie du couple est dirigée vers les roues antérieures. La présence du rouage intégral s'accompagne d'une suspension pilotée (offerte en option sur le modèle à roues avant motrices) qui permet de paramétrer ses réglages en fonction de son type de conduite (Normal, Confort ou Sport) et d'une monte pneumatique de 19 po de diamètre. La version tractée campe, pour sa part, sur des pneus de 18 po.

Assemblé à Louisville, dans le Kentucky, le MKC profite, outre d'une carrosserie distinctive, d'un habitacle très luxueux qu'il sera impossible de comparer à celui d'un Escape. Le sélecteur de vitesse, à bord de ce Lincoln, est remplacé par des boutons poussoirs et le volant gainé de cuir est d'une facture toute nouvelle.

Photo fournie par Lincoln

Le nouveau Lincoln MKC 

Porsche Macan

Forte du succès remporté par le Cayenne, Porsche persiste et signe un nouveau multisegment, le Macan. Cet ajout à la gamme devrait permettre à la firme allemande d'augmenter substantiellement sa production dans les années à venir.

Déposé sur une architecture similaire à celle de l'Audi Q5 (filiale du groupe Volkswagen au même titre que Porsche), le Macan soulève son capot à des mécaniques six cylindres (3 et 3,6 L) suralimentées par turbocompresseur. Une version mue par un turbodiesel existe en Europe, mais Porsche se garde pour l'instant d'officialiser sa commercialisation au Canada.

Contre toute attente, aucune boîte manuelle ne figure au catalogue de ce modèle, seulement une automatique. Celle-ci, mieux connue sous le nom de PDK (Porsche Doppelkupplung), compte sept rapports. Elle fait transiter la puissance du moteur aux (quatre) roues motrices. Par ailleurs, le dispositif utilisé par le Macan permet une utilisation hors route. Il suffit d'actionner une touche située sur la console centrale et le tour est joué. Tous les systèmes concernés dans le programme tout terrain veillent à optimiser la motricité. Dans ce mode, par exemple, la force de couple et les changements de vitesse sont adaptés de manière à offrir une plus grande motricité. La répartition du couple entre les essieux ainsi que la sensibilité de la pédale d'accélérateur sont adaptées au fonctionnement tout terrain. En outre, grâce à la suspension pneumatique offerte en option, il est possible de moduler la garde au sol du véhicule. On trouve également sur la console centrale une touche permettant d'activer le système d'aide en descente Porsche Hill Control (PHC). Pendant une descente, la vitesse reste constante, à une valeur réglée entre 3 et 30 km/h.

Habile hors des sentiers battus, le Macan promet de l'être tout autant sur le réseau routier, voire sur un circuit. Tous les modèles Macan sont équipés de série d'une touche Sport qui modifie la gestion électronique du moteur pour une action plus directe. Pour plus de sensations encore, Porsche propose aussi son groupe Sport Chrono, qui comprend le dispositif «Launch Control» pour des départs sur les chapeaux de roues et pour abaisser les temps d'accélération et de reprise.

Photo fournie par Porsche

Le Porsche Macan.