Dernier en lice à expérimenter la Leaf, je l'ai conduite du dimanche soir au mercredi matin. J'ai utilisé la voiture pour aller au bureau, un trajet de moins de 10 km, avec un arrêt à la garderie. J'ai ensuite simulé un voyage chez les grands-parents, à 40 km de la maison
LES PRÉJUGÉS
Avec une seule voiture, nos déplacements familiaux se résument le plus souvent à des voyages pour visiter la famille, qui est aussi loin que Saint-Raymond de Portneuf, dans la région de Québec. Manifestement, la Leaf n'est pas pour nous.
LA SURPRISE
La Leaf s'est révélée étonnamment spacieuse. Les sièges pour enfants s'installent facilement et le dégagement est suffisant pour les jambes des tout-petits. Quant au coffre, l'espace est comparable à celui d'une compacte, ce qui peut être une peu limite pour les sorties en famille.
LE MOMENT GÊNANT
Côté branchement, pas de problème en ce qui me concerne. La prise de courant est juste à côté de l'entrée. Par contre, par un petit matin pluvieux, j'ai dû ramasser le fil qui avait traîné par terre, dans une mixture d'eau et de feuille mortes... Comme dirait mon plus vieux: «Dégueulasse!»
LA NUANCE
Ce genre de problème ne devrait pas se poser quand on pourra disposer d'une station de recharge rapide permanente à la maison...
L'ANECDOTE
De retour de la garderie, avec les deux gamins dans leurs sièges sur la banquette arrière: «Papa, elle est vraiment cool ta voiture!» C'est la première fois que mon fils, 3 ans et demi, utilisait le mot «cool». Il l'a fait pour qualifier une voiture électrique. On dit que la vérité sort de la bouche des enfants...
LE VERDICT
Capable d'accélérations franches, équipée d'une suspension solide qui lui confère une tenue de route rassurante, la Leaf sait plaire. Et le fait de rouler sans émettre le moindre polluant donne l'impression de vivre quelque chose de spécial. Si seulement elle pouvait aller plus loin...
JE L'ACHÈTERAIS?
Si jamais j'ai besoin d'un second véhicule, la Leaf pourrait me séduire. Mais il reste que son prix n'est pas celui d'un deuxième véhicule.
MES MESURES
Voyage 1 (trajet urbain, heure de pointe)
> Autonomie estimée au départ: 120 km
> Distance parcourue: 9 km
> Autonomie affichée à l'arrivée: 110 km
Voyage à basse vitesse en mode «ÉCO», avec chauffage minimal. Les arrêts fréquents ont sans doute permis de régénérer un peu d'énergie.
Voyage 2 (trajet interurbain, sur autoroute, route de campagne et de banlieue)
> Autonomie estimée au départ: 151 km
> Distance parcourue: 82 km
> Autonomie affichée à l'arrivée: 13 km
Voyage de nuit, tantôt en mode «ÉCO», tantôt en mode normal, avec un chauffage modéré. C'est la soixantaine de kilomètres sur autoroute et en campagne à une vitesse moyenne de 110 km/h qui a précipité la chute d'autonomie.