Comme le dirait l'expression populaire: «Plus mordu que cela, tu meurs.»

Le Lavallois Yves Perreault est ce genre d'amateur d'autos. Mais, même s'il possède une dizaine de voitures, il refuse d'être catalogué comme un collectionneur. «Je ne collectionne pas les autos, j'achète celles qui me plaisent, des voitures qui correspondent plus à mes fantaisies qu'au cadre rigide d'un collectionneur professionnel.»

En fait, lorsqu'on voit les autos que cet enquêteur d'assurances du début de la soixantaine possède actuellement, on n'y trouve pas de fil conducteur. Parmi celles-ci, on note une Thunderbird 2002, une Porsche 911 toute récente, une Spyker hollandaise (voiture unique au Canada), une Volkswagen Thing, une Nissan Figaro, une Cadillac 1954 et la toute dernière Aurora fabriquée en Ontario. Il a même, suspendu dans le garage de sa demeure ancestrale, un prototype de Nissan, le Gravity Racer numéro 1 acheté à l'encan Barrett-Jackson!

Comme bien d'autres jeunes de son époque, Yves a d'abord été initié au sport automobile par son père et son grand frère.

Originaire de Saint-Hyacinthe, c'est au Kempton Park de La Prairie qu'il a vu ses premières courses sur terre battue. Sa première auto fut une MGA qu'il a, par la suite, changée pour une Thunderbird 1957 (aujourd'hui, Yves a un penchant pour les autos européennes, mais il aime toujours les Ford Thunderbird).

Son engouement pour les voitures spéciales, il le doit à sa passion pour les autos miniatures à assembler de sa jeunesse. «Dans le temps, je montais des autos au 1/24e. Aujourd'hui, ce sont des autos grandeur nature!»

Achat et revente

Les autos de course passionnent également Yves Perreault. Le tout a commencé avec une McLaren M4B des années 60, une monoplace de Formule B qu'il a achetée, dans le temps, pour moins de 2000$ (Yves n'aime pas que l'on parle d'argent ou de valeur, il croit que chaque auto qu'il a achetée et revendue a servi au prochain investissement dans un autre véhicule) sans le moteur ni la transmission. «C'était comme un modèle à assembler, elle m'est arrivée dans des boîtes!», dit-il.

La mécanique, il l'a prise d'une Brabham BT21 de l'époque, une auto de course qui ne correspondait plus aux normes de l'année. L'ayant reconstruite dans un sous-sol, Yves l'a revendue puis, il s'est mis à jouer ainsi avec des investissements jusqu'à ce qu'il se retrouve avec des Formule 1 ayant une valeur historique. Il a même déjà eu la McLaren du légendaire pilote Denny Hulme et des Midgets américains à moteur Ford V8 Flathead. Aujourd'hui, il est copropriétaire d'une Raynard MP-1 d'endurance!

Toujours aussi mordu de l'auto, son bureau et son garage sont remplis de livres sur l'automobile et de miniatures de toutes échelles. Il a même trouvé, à un encan, un trophée qui avait déjà été décerné au pilote européen Jacky Ickx pour une de ses victoires en Grand Prix de Formule 1!

Lorsqu'on lui parle de sa Spyker C8 Laviolette, il nous précise qu'il n'a pas acheté une voiture de performance ou de grand tourisme. Il dit plutôt qu'il a acheté une «sculpture sur roues» qui représente, à ses yeux, l'artisanat du passé en matière de construction automobile, une auto qui sort de «l'ordinaire». Mais Yves rêve surtout de trouver une Jaguar XJ-13 ou une ancienne XK SS ou encore, la toute dernière Pagani, la Huayra.

Si vous voulez en savoir plus sur Yves Perreault, sa passion et ses autos, jetez un coup d'oeil sur son site internet, dreamscar.com.

Non seulement y verrez-vous toute la liste des autos qu'il a possédées, mais aussi des Formule 1 et autres voitures de course qui lui sont passées entre les mains: «Et ce n'est pas une question d'argent ou de richesse, nous dit-il, chaque véhicule devient un investissement pour le prochain.»

Et c'est ainsi qu'Yves Perreault assouvit sa passion pour les belles autos!

Photo Éric Descarries, collaboration spéciale

Suspendu au plafond de son garage, le premier prototype Nissan Gravity Racer. 

Photo Éric Descarries, collaboration spéciale

Yves Perreault possède une foule de miniatures exposées partout dans sa maison. Notez sur la tablette du bas, un trophée remis à Jackie Ickx après une victoire en Formule 1.