La plupart des gens rient encore du VUS Aztek de GM, au look si étrange (le qualificatif «laid» a fait un large consensus). Mais un analyste américain plaide la réhabilitation de GM et de l'Aztec, qu'il décrit comme le prototype du multisegment de l'avenir.

«C'est facile d'accuser GM de ne jamais appréhender la direction du marché» et les goûts du consommateur, écrit Matthew DeBord, dans le magazine Big Money.

 

Mais l'Aztek, malgré ses défauts, a échoué parce qu'il était «en avant de son temps». Il ne méritait pas son surnom cruel de «véhicule futilitaire sport».

 

Avec l'Aztek, GM a anticipé un segment de marché aujourd'hui en pleine expansion, le VUS multisegment, qui est plus ou moins une familiale du XXIe siècle construite sur une plateforme de voiture au lieu d'un châssis de camionnette. Des bagnoles qui roulent moins carré et qui brûlent moins d'essence, exactement comme le Chevrolet Equinox.

 

En fait, GM doit absolument oser des idées aussi originales que l'Aztek (mais les exécuter mieux), affirme l'article. «GM doit garder en tête l'Aztek, parce qu'il représente le genre de risque dont elle aura besoin» si elle veut survivre après avoir frôlé la mort cette année. Par exemple, pour concevoir, à partir de la Chevy Volt, des multisegments hybrides, un marché d'avenir.

 

Il décrit même l'Aztek comme «le Newton de l'automobile», une allusion au mini-ordinateur de poche (assistant personnel sans clavier) qu'avait lancé Apple en 1993 et qui a été un échec commercial. C'est Palm qui a repris ce marché, mais le Newton est quand même l'innovation qui a dirigé Apple vers les petits gadgets portatifs comme l'iPod et l'iPhone, avec lesquels la firme de Steve Jobs fait fortune.