Les véhicules de légende ne meurent jamais. Il arrive même qu'ils renaissent ou, plutôt, qu'ils se régénèrent. Voici leur histoire. Cette semaine nous jetons un coup d'oeil aux années 60, cette décennie qui a vu naître tant de voitures mythiques.

Il est nécessaire d'avoir du gris sur les tempes et une bonne connaissance de l'automobile pour se rappeler ce qu'était la Giulia à ses débuts en 1962. En un mot, c'était une icône. L'une des toutes premières berlines sportives européennes de série, cette Alfa filait à 170 km/h et parvenait à réaliser le 0 à 100 km/h en 12 secondes. Ne riez pas. De telles performances étaient assez inédites pour l'époque. Et même si ses formes extérieures laissent penser le contraire, la Giulia était aérodynamique avec un coefficient de traînée aérodynamique (Cx) de 0,34, soit l'équivalent de plusieurs véhicules utilitaires contemporains. Au cours de sa longue carrière (de 1962 à 1977), la Giulia n'a soulevé son capot qu'à des motorisations quatre cylindres (essence et plus tard diesel) dont la puissance la plus élevée n'a jamais dépassé les 112 chevaux. Qu'à cela ne tienne, cette voiture fut longtemps le modèle de prédilection des carabiniers en raison de ses performances et de l'excellence de son comportement dynamique.

Moteur à l'avant, mais roues arrière motrices, l'architecture de la Giulia a permis à Alfa Romeo de réaliser cinq gammes de produits complémentaires, dont la Montréal qui, dans sa forme conceptuelle, fut présentée dans le cadre d'Expo 67.

Plus d'un demi-million de voitures ont été fabriquées, sans compter les déclinaisons coupé et cabriolet. Parions que ces deux déclinaisons se retrouveront sous peu au catalogue de la nouvelle Giulia.