Les 25 répliques de l’Aston Martin DB5 Goldfinger 007 auront de (fausses) mitraillettes, un gicleur de (fausse) huile arrière, un système générant un écran de (vraie) fumée, mais pas de siège éjectable.

Le générateur de fumée sera fonctionnel.

Dans une courte vidéo donnée par son consultant expert en gadgets de James Bond, Aston Martin a donné quelques renseignements sur les gadgets qui seront offerts dans ces répliques à 3,5 millions US chacune.

Chris Corbould, qui a été coordinateur des effets spéciaux dans 11 films James Bond, a montré l’atelier où il travaille avec les artisans et ingénieurs des projets spéciaux d’Aston Martin pour recréer dans ces DB5 l’expérience cinématographique de la série inspirée des romans de Ian Fleming. 

Une des 25 DB5 007 en construction à l'atelier Aston Martin.

La vidéo montre le générateur de fumée à l’oeuvre ainsi que le gicleur d’huile fonctionnel, qui, cependant, sera fait pour cracher de l’eau, dit Aston Martin. On ne pourra donc pas déverser d’huile dans une courbe pour se débarrasser d’un colle-au-cul, comme l’aurait fait James Bond. 

En effet, la rage au volant est mauvaise conseillère et Aston Martin a aussi décidé que les mitraillettes seraient fausses, ce qui décevra les impulsifs qui n'aiment pas se faire couper dans le trafic. Les fausses armes automatiques à canons reculants seront munies d’un voyant lumineux pour imiter le feu.

James Bond incarné par Sean Connery, posant avec sa DB5.

On ne la voit pas dans la vidéo, mais des plans montrent clairement la plaque rotative permettant de se donner trois identités minéralogiques, une considération intéressante en cette époque où les photos-radars guettent les pieds-pesants. 

Malheureusement, les voitures ne seront pas homologuées et ne pourront pas circuler sur la voie publique. Elles sont présentées comme des pièces de collection pour fans de cinéma fortunés. 

La vidéo montre aussi les plans du bélier télescopique monté sur le pare-choc avant, d’un bouclier pare-balle arrière et d’un écran-radar vintage. 

Le pare-choc télescopique.

Par contre, pour 3,5 millions de dollars, on n’a même pas le siège éjectable qui permettait à 007 de se débarrasser d’un passager encombrant. Aston Martin va reproduire le bouton caché dans le levier de vitesse, mais le passager ne disparaîtra pas à travers le toit ouvrant.

«Mais il y aura une surprise ou deux...», dit Chris Corbould. 

Mentionnons en passant que les effets spéciaux peuvent être dangereux pour vrai. En 2011, Corbould avait été poursuivi devant un tribunal administratif en santé-sécurité au travail, après la mort en 2007 d’un technicien durant le tournage d’un film d’action (pas un James Bond). Il a été blanchi au terme du procès, quand le juge a statué que la mort était accidentelle.

Corbould est dans le Livre des records Guinness pour «la plus grosse explosion en effet spécial» dans toute l’histoire du cinéma, lors du tournage du film Spectre, en 2015.