Les gens qui aiment conduire sur la route trouvent déjà que la conduite autonome est une idée bizarre. Alors on peut se demander ce que les amateurs de sensations fortes off-road pourraient bien vouloir faire d’un tout-terrain qui se conduit tout seul.
Audi ne se pose pas la question et présente son plus récent prototype de véhicule autonome, le AI:Trail quattro.

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Le patron du design chez Audi, Marc Lichte, a présenté l'AI-Trail au Salon de Francfort.

Avec son toit et ses parois de verre, l’intérieur du véhicule fait plutôt penser à l’espèce de serre qu’on trouve dans plusieurs voitures-concept évoquant l’avenir radieux des navettes autonomes tout électriques, où le regard des occupants alterne entre un écran vidéo ou le paysage, pour passer l’ennui. 

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Comme le poste de pilotage d'un hélicoptère.

Mais il y a un volant et c’est tant mieux, puisque toutes ces vitres, un peu comme le poste de pilotage d’un hélicoptère, procurent une visibilité excellente tout autour, ce qui est bien pour constater si peut passer dans les endroits serrés.

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Il y a un volant.

L’avant et l’arrière sont coupés très court, à angle droit, avec les pneus (de 35 pouces sur des roues de 22 pouces) qui dépassent les deux extrémités de la carrosserie.

Excellent pour passer par dessus des obstacles.

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Les roues dépassent de la carrosserie aux deux extrémités.

Évidemment, la voiture est juchée haut (34 cm) et il est censé pouvoir traverser à gué des rivière profondes de 1,6 m, ce qui commence à être très sérieux si c’est vrai dans la vraie vie. 

Long de 4,15 m et haut de 1,67 m, l’AI:Trail est assez compact pour rouler dans la nature. Par comparaison, le Land Rover Defender 90 (le plus court des deux versions) fait 4,32 m de longueur.

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Des portes-suicide, évidemment.

Il y a des gadgets un peu fous pensés pour les salons de l’auto, comme les deux drones-phares qui s’envolent devant la voiture et éclairent la route (ou la piste) de haut. Il y a aussi les deux sièges arrière, qui ne sont pas des sièges, mais une sorte de chaises de plage suspendues comme des hamacs.

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Les sièges arrière ne sont pas des sièges,

On peut d’ailleurs les sortir si on arrête faire un pique-nique ou boire quelques petites froides au coin du feu. Leur tissu a des propriétés antimicrobiennes, nous dit Audi (les Allemands sont très hygiéniques).

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On peut les sortir et les suspendre dehors.

L’AI:Trail est conçue pour rouler hors des sentiers battus, loin des bornes de rechange, alors Audi a sacrifié la vitesse pour l’endurance : la vitesse maximale est de 130 km/h et l’autonomie est de 400 km à 500 km selon qu’on roule sur du terrain modérément accidenté ou sur la route. En montagne sur du terrain accidenté, Audi vous prédit 250 km d’autonomie.

Les quatre moteurs électriques sont montés près de leurs roues respectives et produisent une puissance additionnée de 420 ch (320 kW) avec un couple maximal 738 livres-pied (1000 Nm). Cette puissance n’est utilisée au complet que durant les grands efforts : l’AI-Trail désactive le train arrière lorsqu’il roule dans des chemins peu accidentés. 

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Le logiciel de l’AI-Trail désactive le train arrière dans les chemins peu accidentés. 

Et la conduite autonome, elle, dans tout ça ? Audi dit que l’AI:Trail aura une autonomie niveaux 4 sur la route et 3 dans les sentiers. Donc même en revenant fourbu d’une journée à se faire secouer comme un pommier, il faudra prendre le volant dans certaines circonstances.