Le constructeur automobile allemand BMW a annoncé vendredi un rappel d'environ un million de véhicules en Amérique du Nord, pour parer à un risque d'incendie sous le capot.

Une première action vise environ 700 000 modèles Série 3 produits entre 2006 et 2011, afin de prévenir un risque de surchauffe du système d'air conditionné, en pouvant mener dans des cas extrêmes à s'enflammer.

La seconde action concerne aussi près de 700 000 véhicules équipés de moteurs 6 cylindres, des Séries 3 et d'autres modèles, exposés à un problème de valve susceptible de causer de la corrosion voire, dans des cas extrêmes, un incendie, explique BMW dans un communiqué.

Du fait de doublons, ce sont en fait près d'un million de véhicules qui sont concernés par la notification de BMW à l'autorité compétente en Amérique du Nord (National Highway Traffic Safety Administration), a précisé Michael Rebstock, porte-parole de BMW, joint par l'AFP.

La plupart des cas se concentrent aux États-Unis, contre environ 15 000 sur le marché canadien.

Photo: Reuters

Le froid et l'humidité

La firme de Munich n'exclut pas que d'autres marchés puissent à leur tour être concernés par des actions de rappel pour la même cause.

Les véhicules concernés par la présente opération ont été en partie fabriqués dans l'usine américaine de Spartanburg (Caroline du Sud), en Allemagne, en Afrique du Sud voire dans d'autres pays.

La campagne de prévention lancée en Amérique du Nord résulte des conditions climatiques parfois très froides et humides qui y règnent, ce qui n'est pas forcément le cas ailleurs, a ajouté le porte-parole.

BMW est entré en contact avec des autorités nationales compétentes, la KBA en Allemagne notamment, pour examiner la situation et conclure ou non à la nécessité de nouveaux rappels.

Une action de rappel n'a rien d'anodin, surtout aux États-Unis où cela peut amener des clients mécontents à exiger des dommages et intérêts en justice.

Ainsi, quatre constructeurs automobiles, dont Toyota et BMW, ont accepté en mai dernier de verser 553 millions de dollars à des plaignants américains pour des dommages subis dans le cadre du rappel de voitures équipées d'airbags Takata défectueux à l'origine de 11 décès aux États-Unis.