Le constructeur automobile allemand BMW a fait l'objet mardi de plusieurs perquisitions menées par le parquet de Munich, qui le soupçonne d'une manipulation sur les émissions des milliers de véhicules diesel, ce qu'il nie.

À la suite d'une enquête préliminaire ouverte le 27 février en raison de soupçons de fraude sur environ 11 400 véhicules, «une perquisition a été menée mardi au siège social de BMW à Munich et à un autre endroit en Autriche», a annoncé le parquet de Munich dans un communiqué.

Les enquêteurs entendent vérifier l'installation par BMW d'un logiciel utilisé pour manipuler les émissions polluantes de moteurs diesel de modèles des séries 5 et 7 , après avoir été avisés fin février par les autorités routières allemandes.

BMW a confirmé mardi la visite des enquêteurs à son siège en rapport avec une fraude aux gaz polluants qui concerne certaines versions du modèle 750d et M550d.

11 400 Série 5 et Série 7

Le 23 février, BMW avait déjà admis avoir «par erreur» équipé des milliers de véhicules diesel avec un logiciel mesurant les gaz d'échappement qui n'était pas conforme pour ces modèles. Le constructeur avait alors nié toute intention frauduleuse.

BMW va rappeler les véhicules concernés, lesquels se trouvent en grande partie en Allemagne, a précisé un porte-parole, ajoutant que le constructeur prend l'affaire «très au sérieux» et entend «coopérer pleinement» avec les autorités allemandes compétentes en la matière, selon un communiqué. BMW mène sa propre enquête en interne et a dit mettre les résultats préliminaires à disposition de la justice.

En 2015, a été découvert un vaste trucage de Volkswagen pour faire paraître moins polluants qu'ils ne l'étaient, onze millions de véhicules diesel. Depuis, plusieurs constructeurs sont soupçonnés d'avoir joué avec les règles pour que les émissions polluantes ne soient pas réduites en continu.