Cette seconde génération de la Chrysler 200 ne fera jamais regretter la première. Plus jolie, plus avancée techniquement, mieux finie et toujours offerte à des prix très concurrentiels, cette Chrysler ne manque pas d'arguments, surtout avec la saison blanche qui vient. En effet, la 200 est l'une des rares berlines de sa catégorie à proposer un rouage intégral.

Preuve que la forme n'épouse pas toujours la fonction, le profil fuyant du toit pénalise les places arrière. D'abord, l'accès et la sortie posent problème en raison de l'étroitesse des portières. Et, même si les passagers sont installés un peu plus bas que de coutume, le dégagement pour la tête demeure compté. Puisqu'il est question d'espace, le coffre offre un volume très concurrentiel, mais sa faible hauteur rend difficile le chargement de certains objets encombrants. La console centrale est ingénieuse comme tout et l'ergonomie des principales commandes, sans reproche. Le bloc d'instrumentation offre une polyvalence encore rare dans ce segment et permet de configurer l'information selon ses besoins et ses goûts.

Pour bénéficier des services du rouage à quatre roues motrices, il faut impérativement opter pour la version animée d'un moteur six cylindres V6 de 3,6 litres. La douceur de ce V6 ne fait aucun doute, mais ses prestations sont malheureusement étouffées par une boîte automatique peu réactive, comme si elle demandait à réfléchir une fraction de seconde de trop avant de sélectionner le bon rapport. Elle en compte neuf.

Autre déception, le niveau sonore. Insuffisamment insonorisé, le plancher du coffre à bagages filtre insuffisamment les vibrations, et le son émis par les échappements nuit au confort acoustique des passagers.

La 200 aurait sans doute été plus dynamique si elle avait été moins lourde. Malgré son embonpoint, la 200 freine néanmoins avec efficacité, pour peu qu'on n'en abuse pas trop. Elle braque généralement bien, sauf dans les manoeuvres, et elle fait preuve d'une certaine aisance sur les petites routes grâce à une suspension correctement réglée. Il faut cependant faire avec la persistante sensation d'une trop grande légèreté du train avant.