Le constructeur automobile Fiat Chrysler Automobiles (FCA), accusé de manquements dans ses campagnes de rappels de voitures, a accepté de payer une amende de 70 millions de dollars afin de clore le contentieux avec l'agence américaine de la sécurité routière, la NHTSA, selon un communiqué lundi.

L'accord passé avec la NHTSA prévoit également que FCA déboursera 20 millions de dollars pour l'amélioration de ses activités dédiées aux consommateurs et de ses campagnes de rappel, ainsi que le versement d'une somme supplémentaire de 15 millions de dollars dans le cas où FCA ne respecterait pas les dispositions prises dans l'accord.

FCA reconnaît dans le compromis «ne pas avoir fourni de solution efficace à temps et ne pas s'être plié dans les délais à plusieurs règles (prévues par la NHTSA) dans le cadre de trois campagnes» de rappel, alors que le groupe était mis en cause par l'autorité pour 23 campagnes de rappel.

L'accord sera soumis à la surveillance d'un observateur indépendant et restera valide pendant trois ans, éventuellement prolongeable d'une année en cas de non-respect des dispositions, précise le communiqué.

Le groupe ne fournit pas plus de détails, mais selon le quotidien Wall Street Journal paru dimanche, l'amende vient sanctionner des carences dans des rappels de 11 millions de véhicules, dont des modèles de Jeep plus anciens dont les réservoirs à essence auraient causé plusieurs incendies mortels.

Les autorités reprocheraient notamment au constructeur d'avoir fait obstruction aux régulateurs, de ne pas avoir alerté les propriétaires de voitures en temps utile et d'avoir procédé à des réparations insuffisantes, affirme le journal.

Il s'agit d'une mauvaise nouvelle supplémentaire pour Fiat Chrysler qui, dans une affaire distincte, a été contraint vendredi de rappeler 1,4 million de véhicules aux États-Unis après le piratage à distance d'une de ses Jeep par deux chercheurs.