(Paris) Les groupes automobiles français PSA (Peugeot, Citroën, DS, Opel) et italo-américain Fiat-Chrysler discutent d’un rapprochement, indique mardi le Wall Street Journal en citant des sources proches du dossier.

Une « possibilité » serait une fusion entre égaux des deux groupes, selon le journal américain. Le PDG de PSA Carlos Tavares dirigerait la nouvelle entité. Le président du conseil d'administration serait John Elkann, qui exerce actuellement ces fonctions chez Fiat-Chrysler (FCA).

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Le patron chez PSA, Carlos Tavares, dirigerait la nouvelle compagnie, écrit le Wall Street Journal.

« On ne commente pas les rumeurs de marché », a indiqué un porte-parole du deuxième constructeur automobile français. Même refus de réagir chez Fiat, à Turin.

Fiat-Chrysler avait été au printemps en pourparlers avec Renault, mais les négociations avaient été brutalement interrompues début juin.

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Un Jeep Gladiator 2020.

M. Tavares s’était dit quelques semaines plus tôt « ouvert à toute opportunité qui pourrait se présenter », même si aucune discussion n’était alors en cours.  

« Tout est ouvert, si on gagne de l’argent, on peut rêver de tout », avait-il dit en mars au salon de Genève, quand des articles de presse le jetaient déjà dans les bras du groupe italo-américain.

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Un Citroën C5 Aircross.

PSA a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 74 milliards d’euros et FCA de 110 milliards. À la Bourse, le groupe français pèse plus lourd, avec une capitalisation de 22 milliards d’euros contre 18 milliards pour l’italo-américain.

Un géant multinational à 11 marques

L’union des deux groupes regrouperait les marques Alfa Romeo, Chrysler, Citroën, Dodge, DS, Jeep, Lancia, Maserati, Opel, Peugeot et Vauxhall.  

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Le président du conseil d'administration de FCA, John Elkann, exercerait les mêmes fonctions au sein de la nouvelle compagnie. Elkann est l'héritier de la famille Agnelli, qui contrôle Fiat-Chrysler.

« Tant le groupe FCA que PSA ont besoin d’une alliance » et « ce n’est pas la première fois que Elkann et Tavares se parlent », a commenté mardi soir le secrétaire général du syndicat Fim-Cisl, Marco Bentivogli, auprès de l’agence italienne AGI. « Quelle que soit l’alliance, elle doit permettre de croître sur les marchés asiatiques, de trouver des technologies et des ressources pour la transition vers l’électrique », a-t-il ajouté.