On a vu des fins de carrière plus difficiles. À l’exception des Honda CR-V et Toyota RAV4, plus jeunes, l’Escape a su, en dépit de son âge, tenir son rang. Aujourd’hui, l’utilitaire américain pointe en troisième place au classement des ventes de sa catégorie. Ford compte sur la quatrième génération de ce modèle attendu cet automne pour reprendre le commandement qui fut longtemps le sien dans cette catégorie.

Plus longue, plus large et plus basse, cette nouvelle mouture est également plus légère de quelque 100 kg, selon la déclinaison. À l’extérieur, la partie avant se soumet aux canons de l’esthétique automobile moderne – la marque de Dearborn n’est certes pas la seule à préférer suivre le mouvement plutôt que de le créer – en adoptant des lignes horizontales et tendues, une calandre surdimensionnée ainsi que des flancs sculptés qui ne sont pas sans rappeler une Porsche Macan pour les uns et une Kia Sportage pour les autres. Au bout du compte, ces nouvelles formes ne présentent que du classique, mais revigorent un modèle qui commençait à porter le poids des ans. À l’intérieur, on note immédiatement la présence d’une capsule rotative pour sélectionner les rapports ou encore la disponibilité d’un dispositif tête haute pour ne pas avoir à quitter la route des yeux. L’habitacle est plus spacieux, plus fonctionnel aussi grâce notamment à une banquette arrière coulissante.

Parmi les caractéristiques techniques, retenons que les versions S, SE et SEL sont mues de série par un moteur trois cylindres 1,5 litre suralimenté par turbocompresseur (181 chevaux). Le haut de gamme Titanium soulève pour sa part son capot au seul quatre-cylindres 2 litres turbocompressé (250 chevaux). Celui-ci est offert, moyennant un supplément, sur la SEL. Peu importe la motorisation retenue, une boîte automatique à huit rapports se charge d’entraîner les roues motrices (deux ou quatre, à l’éventuel acheteur de choisir). Ces choix se compliqueront dans les prochains mois, alors que la gamme s’enrichira de deux motorisations hybrides. L’une aura un « fil à la roue » (rechargeable), l’autre pas. La première promet une autonomie électrique de quelque 50 km, mais contrairement à la seconde, ne proposera pas de rouage intégral. Seules ses roues avant seront motrices.