Le constructeur automobile américain Chrysler, rappelle 630 000 gros 4X4 Jeep dans le monde pour des problèmes d'airbag ou de transmission, mais poursuit son bras de fer avec l'agence américaine de sécurité routière, qui lui demande de rappeler 2,7 millions d'autres Jeep.

D'après un document de Chrysler reçu jeudi, la filiale de l'italien Fiat rappelle quelque 221 000 Jeep Wrangler modèles 2012 à 2013 équipés de moteurs 3,6 litres et d'une boîte de vitesse automatique, pour une possible fuite de liquide de refroidissement dans le système de transmission du véhicule, entraînant un risque accru de collision.

Le rappel concerne environ 181 000 voitures aux États-Unis, 18 400 au Canada, 3300 au Mexique et 18 400 autres ailleurs dans le monde.

Le groupe rappelle aussi quelque 409 000 Jeep Compass et Patriot modèles 2010 à 2012 pour un problème de logiciel du système électrique de la voiture. Sur ce montant, 254 400 véhicules sont rappelés aux États-Unis, 45 400 au Canada et 109 400 hors Amérique.

«En cas de tonneau nécessitant un déploiement de l'airbag, une erreur de logiciel peut entraîner un retard du déploiement (...) avec un risque accru de blessures lors d'un accident», explique la notification.

Le constructeur mène parallèlement un bras de fer avec l'agence américaine de sécurité routière (NHTSA), qui lui demande de rappeler 2,7 millions de Jeep Grand Cherokee et Liberty à cause d'un problème de réservoir pouvant provoquer un incendie du véhicule en cas de collision par l'arrière.

D'après la NHTSA, ce problème a été lié à des dizaines d'accidents ayant entraîné 51 décès aux États-Unis.

Chrysler a jusqu'au 18 juin pour répondre à l'agence gouvernementale et prépare sa réponse, a indiqué à l'AFP un porte-parole du constructeur.

La NHTSA peut décider de lancer une procédure ordonnant le rappel, passant d'abord par des auditions publiques avant une décision finale de son directeur.

Les litiges sur les rappels sont rares aux États-Unis, particulièrement  depuis que le japonais Toyota a vu sa réputation fortement écornée il y a trois ans pour avoir traîné à rappeler quelque 10 millions de voitures dans le monde, dont une très grande partie aux États-Unis, pour des problèmes d'accélération involontaires liés à des dizaines d'accidents mortels dans le pays.