Maserati, une filiale de Fiat-Chrysler, va cesser de mettre des moteurs Ferrari sous le capot de ses voitures. L'information, qui semblait connue dans l'industrie, a été mise en lumière par le patron de Ferrari en conférence avec des analystes boursiers.

Le PDG de Ferrari, Louis Camilleri, a indiqué que le contrat, qui prévoit la fourniture de plusieurs types de moteurs, va échoir graduellement et que livraisons à Maserati auront cessé en 2021 ou en 2022. 

«Comme vous le savez, Maserati a annoncé qu'à la fin de ce contrat, il ne le renouvelleront pas. Alors, à terme, nous ne fournirons plus de moteurs à Maserati, ce qui, en fait, est une bonne chose pour nous, non seulement au niveau des marges de profit, mais aussi parce que ça nous permettra de transférer à la production de nos voitures une bonne partie de la main d’oeuvre qui faisait ces moteurs», a dit Camilleri.

M. Camilleri a commencé sa phrase par «Comme vous le savez», mais la nouvelle a pris les médias automobiles par surprise. Bien qu'il ait indiqué que la décision venait de Maserati, la plupart des observateurs ont semblé interpréter la nouvelle comme une décision de Ferrari. (Vous pouvez lire la transcription de l'appel-conférence de M. Camilleri grâce au lien au bas de cet article.)

Quoi qu'il en soit, c’est un changement important pour Maserati, qui a probablement vendu beaucoup de Ghibli, GranCabrio, GranTurismo, et Quattroporte en grande partie parce qu'elles ont un moteur Ferrari. Ferrari est le motoriste de Maserati depuis 2002.

Ferrari et Maserati étaient jusqu’à 2015 des compagnies soeurs, toutes deux filiales de Fiat-Chrysler. Mais Ferrari a été lancée en Bourse en 2015 et est devenue un constructeur indépendant (bien qu’il y ait certains actionnaire communs). Ferrari est demeurée motoriste de Maserati en tant que fournisseur externe.

Les projets de Maserati ne sont pas tout à fait clairs, mais elle pourrait demander à Fiat-Chrysler de lui fournir ses moteurs.

Les ventes de Maserati ont chuté de 51 500 unités en 2017 à 34 900 unités l'an dernier.

Pour lire la transcription de l'appel-conférence du PDG de Ferrari, cliquez ici.