Sans revoir totalement sa copie, Mazda a fait une mise à niveau de la Mazda 3 cette année. Les ingénieurs ont ajouté un contrôle de vecteur de couple, dont le but est de hausser le facteur « plaisir au volant », le confort et la sécurité des occupants. Cette technologie, que l'on retrouve généralement sur des modèles plus cossus et axés sur la performance, vise principalement à accroître la stabilité du véhicule et à rendre les changements de trajectoire plus fluides, peu importe les conditions du terrain.

Un exemple : dans une courbe, si l'ordinateur de bord perçoit qu'une des deux roues motrices commence à patiner --signe précurseur d'un dérapage--  le contrôle de vecteur de couple applique un peu de freinage à la roue qui glisse, tandis qu'un peu plus de puissance est transmise à la roue motrice qui est mieux appuyée. Ce sont des micro-ajustements imperceptibles, faits plusieurs fois par seconde.

Outre cette addition technologique inusitée --pour la catégorie, s'entend-- la 3 bénéficie également d'une refonte partielle de ses éléments suspenseurs qui assure une qualité de roulement plus souple sans pour autant sacrifier le sacro-saint dynamisme qui, jusqu'ici, représente le fonds de commerce de cette auto. Ce faisant, des matériaux isolants plus efficaces ont été ajoutés dans le but de réduire le niveau de décibels dans l'habitacle. Cette amélioration est plus perceptible sur le modèle Sport (cinq portes), généralement plus bruyant en raison de l'absence d'une véritable cloison entre l'habitacle et le coffre.

Très bonne dans les courbes

On note également les retouches appliquées aux deux moteurs offerts. Celles-ci sont plus subtiles et visent essentiellement à rendre l'accélération et les reprises plus linéaires. Même si la boîte manuelle représente l'option à privilégier avec le 2 L pour mieux tirer profit de la courbe de puissance, la transmission automatique demeure (avec le moteur 2,5 L en particulier) la plus efficace des deux. Celle-ci assure une meilleure économie à la pompe.

Sans atteindre le niveau d'une Golf, la 3 est sans doute la compacte qui s'en approche le plus. Comme sa rivale allemande, elle enfile les virages avec précision et naturel, tout en faisant preuve d'une stabilité rassurante et d'une neutralité bienveillante au lever de pied dans une courbe qui se referme.

À bord, l'emplacement des commandes ne soulève aucune critique une fois que l'on a maîtrisé la molette de l'ordinateur de bord et les commutateurs qui « flottent » autour, et les espaces de rangement - légèrement plus accueillants - sont intelligemment répartis. En dépit de toutes ces qualités, la 3 souffre toujours face à une concurrence plus jeune d'un déficit en matière d'habitabilité et de volume utilitaire.

La 3 de Mazda figure toujours parmi le quatuor des compactes les plus recherchées au pays, et ce, malgré un fléchissement plutôt marqué de ses ventes en 2016 (- 20,5 %).

Trois fleurs, trois tomates

On aime

Agrément de conduite

Choix de moteurs

Finition soignée et valorisante

On aime moins

Coffre étriqué

Suspension ferme

Habitacle mesuré

La Mazda 3 en bref

Fourchette de prix : de 15 900 $ à 26 810 $

Propulseur : essence

Carrosseries offertes : 4 et 5 portes

Mode d'entraînement : traction

Site internet : www.mazda.ca/fr/