Avec un retard de près de 10 ans sur la concurrence japonaise, sans parler des marques américaines, coréennes et européennes, Mazda se branche. La marque dont le siège social se trouve à Hiroshima fait son entrée dans l’univers de la propulsion électrique. Une arrivée que d’aucuns jugeront plutôt timide, dans la mesure où la marque nippone n’ose visiblement pas prendre à rebrousse-poil plusieurs des caractéristiques (plaisir de conduire, construction allégée, efficacité) qui définissent aujourd’hui son identité. 

Ainsi, pour justifier la présence d’une batterie de 35,5 kWh (autonomie présumée de 200 km), Mazda avance, en toute logique, l’importance de veiller à contenir le poids, réduire le coût et améliorer la tenue de route d’un véhicule électrique. L’argument a du bon, mais à une époque où l’autonomie annoncée des véhicules électriques fait foi de tout, les 200 km de Mazda risquent de raviver l’anxiété qui hantait autrefois certains consommateurs qui, faut-il le rappeler, ne pouvaient compter sur un réseau de bornes de recharge aussi étendu que celui d’aujourd’hui.

La solution de Mazda est donc d’embarquer un minimum de batteries et de s’en remettre à un « prolongateur d’autonomie » sous la forme d’un moteur thermique (comme la Chevrolet Volt ou encore la BMW i3) pour permettre de plus longs relais.

Mazda s’en remet ici à un moteur rotatif. Une motorisation compacte, légère, mais qui, depuis le retrait de la RX-8 (2012), a été mise entre parenthèses, car elle est peu compatible avec les contraintes de consommation…

Mazda, qui n’est pas à un choix anticonformiste près, annonce que cette motorisation s’abreuve aussi bien d’essence que d’hydrogène. Une avancée sur laquelle la firme nippone travaille depuis bientôt 30 ans.

Mazda présentera officiellement le premier véhicule bénéficiant de sa technologie e-TPV à l’occasion du Salon automobile de Tokyo, le mois prochain. Ce véhicule entreprendra une carrière sur le marché canadien à la fin de l’année 2020 au Canada.