Vous connaissez le principe des poupées russes, n'est-ce pas? Vous savez, ces poupées de bois qui s'emboîtent et dans lesquelles on peut trouver successivement d'autres poupées de plus en plus petites petites. Les Mini, c'est un peu la même chose. On en découvre une, une autre et puis une autre encore, dont cette Paceman.

Les doigts d'une main ne suffisent plus. Aujourd'hui, sept modèles défendent les couleurs de Mini. Il y a les Cooper, la Clubman, la Countryman, la Coupe, la Roadster et maintenant (ouf!) la Paceman. Et toutes s'emboîtent les unes aux autres, comme des poupées russes...

En résumé, on se retrouve face à sept modèles distinctifs, mais techniquement peu différents. Pas étonnant que la marque soit aussi rentable. Et Mini n'entend pas en demeurer là. Trois autres modèles - tous déclinés de cette même architecture - se trouvent déjà sur la table à dessin.

Sans surprise, la Paceman est donc la septième variation d'un thème connu. De fait, ce modèle aurait très bien pu être une déclinaison deux portes de la Coutryman. Mais cela aurait beaucoup trop simpliste. Pas assez Mini. Cette «nouveauté» ne laissera pas insensible les consommateurs qui n'ont pas de l'automobile une vision exclusivement rationnelle.

La Paceman reprend d'ailleurs la calandre boudeuse et les yeux (pardon, les phares) globuleux de la Countryman. En fait, du parechoc avant au montant du pare-brise, les deux autos sont rigoureusement identiques. C'est après que ça change. La Paceman offre au regard un profil singulier. La ceinture de caisse prend de l'altitude, tandis que la ligne de toit suit la trajectoire inverse. «La recette idéale pour créer un effet de mouvement, même lorsque l'auto est à l'arrêt», expliquent ses dessinateurs.

Sensiblement de la même taille et du même poids que la Coutryman, l'originalité de la Paceman tient - sans doute l'avez-vous déjà deviné? - à bien peu de choses. Ce modèle offre une meilleure habitabilité que sur la version classique, mais se limite à n'accueillir que quatre personnes. En effet, à l'arrière, la banquette cède sa place à deux baquets, plus intimistes.

Plus volumineuse, la Paceman ne brille pas par sa modularité pour autant. Les dossiers des places arrière s'allongent uniquement vers l'avant pour augmenter la capacité du coffre somme toute réduite. Et pour cause: ses feux montés à l'horizontale empiètent largement sur l'ouverture du coffre, ce qui rend le chargement parfois difficile.

Dans l'habitacle, on reprend le même ameublement que sur les autres modèles de la gamme. On retrouve donc l'énorme compteur circulaire installé en position centrale et, juste en dessous, une barrette d'interrupteurs à bascule de type aviation. À noter que la commande des glaces a disparu. Celle-ci se trouve désormais accolée à la portière, histoire de ne pas dérouter les non-initiés. La colonne de direction, pour sa part, est surmontée d'un compte-tours de la taille d'un réveille-matin.

Agile, mais encore

Au volant de ce très fashionable coupé, on oublie que ses dimensions comme son poids ont été revus à la hausse. La Paceman reste très facile à glisser dans le trafic urbain - moins évident toutefois de la garer - et sa direction correctement assistée en fait l'une des voitures les plus amusantes à conduire qui soient. Pour en tirer plus plaisir, préférez-la «S» à la version de base sous-motorisée, même si elle réclame elle aussi d'être abreuvée en essence Super.

Plus vivante, plus souple et plus chère, la «S» permet de bénéficier d'entrée de jeu du rouage intégral. Campée sur ses grosses roues installées aux extrémités de la carrosserie, pourvue d'un châssis très rigide et de quelques «béquilles électroniques», la Paceman se pilote presque comme un kart. Presque, puisque la présence du système ALL4 a un impact négatif sur le centre de gravité, et la position de conduite surélevée donne l'impression de conduire un véhicule plus massif encore.

Dommage que la dernière-née de la famille soit montée sur des suspensions aussi sèches et ne puisse compter sur un freinage plus puissant. Enfin, on peut reprocher à la Paceman, comme aux autres Mini, son prix de détail plutôt salé.

ON AIME

> Style décalé

> Personnalisation infinie

> Dispositif ALL4 pour plus d'assurance



ON AIME MOINS

> Places arrière étriquées

> Un simple exercice de style

> Freins peu endurants

Photo fournie par MINI

Les feux de la Paceman, montés à l'horizontale, empiètent notamment largement sur l'ouverture du coffre, ce qui rend le chargement parfois difficile.

L'ESSENTIEL

> Fourchette de prix: 26 800$ à 39 600$

> Garantie de base: 4 ans/80 000 km

> Consommation réelle: 8,6 L/100 km

> Visible dans les concessions: Dans quelques semaines

> À considérer: Nissan Juke, Range Rover Evoque

> Pour en savoir plus: www.mini.ca

TECHNIQUE

> Moteur (essence): L4 DACT 1,6 litre suralimenté

> Puissance: 181 ch à 6 500 tr/mn

> Couple: 177 lb-pi entre 1 600 et 5 000 tr/mn

> Poids: 1479 kg (avec boîte auto.)

> Rapport poids-puissance: 8,1 kg/ch

> Mode: Intégral

> Transmission de série: Manuelle 6 rapports

> Transmission optionnelle: Semi-automatique 6 rapports

> Direction/Diamètre de braquage (m): Crémaillère/11,6

> Freins av-arr: Disque/Disque

> Pneus (av-arr): 205/55R17

> Capacité du réservoir/Essence recommandée: 47 litres / Super

Les frais de transport et d'hébergement liés à ce reportage ont été défrayés par Mini Canada.

Photo fournie par MINI