Mitsubishi se lance cette semaine dans l'arène particulièrement impitoyable des sous-compactes avec la mise en marché de la Mirage. Présentée en première nord-américaine au Salon de l'auto de Montréal au début de l'année, elle devient le cinquième modèle offert par une marque qui peine toujours à faire sa place 10 ans après son retour au Canada.

Dans un créneau où les concurrentes s'embourgeoisent pour séduire les acheteurs tentés par les compactes, voire les intermédiaires, Mitsubishi mise surtout sur le prix pour se différencier. La Mirage commande une facture de base de 12 498 $, à peine 540 $ de plus que la Chevrolet Spark, modèle le moins onéreux offert ici, toutes catégories confondues.

En échange de cette somme, vous aurez droit à un très petit moteur, un trois-cylindres de surcroît, de 1,2 litre. Avec 74 chevaux et 74 livres-pieds de couple, la patience sera certes de mise. Lorsque jumelée avec la boîte à variation continue offerte en option, cette mécanique promet d'être néanmoins très frugale avec une estimation de 4,9 l/100 km.

La boîte manuelle, qui fait partie de l'équipement de série, ajoute 0,4 litre à l'équation, selon les projections du constructeur. Il faut préciser que son poids, qui fait osciller la balance près des 895 kg, aide le moulin plutôt chétif à souffler un peu et ainsi avancer de telles estimations. Malgré cette très faible masse, sa monte pneumatique (P165/65R14) promet très peu d'excès d'enthousiasme.

Cela dit, Mitsubishi a une approche plutôt réaliste pour cette voiture assemblée en Thaïlande. Le constructeur a souligné dans un communiqué vouloir avant tout cibler les jeunes femmes désirant une première voiture. Avec un prix aussi bas et une garantie générale de 5 ans/100 000 km fardée d'un groupe motopropulseur couvert sur 10 ans/160 000 km, la Mirage pourrait se positionner comme une solution de rechange à un véhicule d'occasion.

Il faut cependant laisser de côté le charme, qui brille par son absence, vous en conviendrez..