Vous avez aimé ce premier lundi matin enneigé ? On espère que vous n'étiez pas parmi les malchanceux qui ont pris le clos à cause de la glace.Ce matin et demain matin, nous vous présentons une revue de divers véhicules à rouage intégral, pas ceux qu'on nomme en premier quand on pense «neige» et «route». Voici les véhicules qui intéresseront les consommateurs ne souhaitant pas se retrouver au volant d'un camion et encore moins briser leur tirelire.Voyons maintenant la Japonaise en sursis.

Une vieille pro

On la dit condamnée à disparaître du catalogue, mais l'intégration récente de la Mitsubishi Motors au sein de l'Alliance Nissan-Renault pourrait également avoir pour incidence de prolonger la carrière de Lancer. Qui sait ? Chose certaine, à défaut d'être la compacte la plus compétitive de son segment, la Lancer a le mérite d'avancer des solutions éprouvées et un dossier de fiabilité sans tache. 

Et, fait plutôt rare dans la catégorie, de proposer un rouage à quatre roues motrices. Ce dernier n'est offert qu'aux acheteurs de la berline (la 5-portes en est hélas aujourd'hui privée). Sans être aussi sophistiqué que celui qui est proposé sur la défunte Evo, le dispositif à quatre roues motrices de la Lancer lui permet néanmoins d'affronter les routes hivernales sans tracas et d'offrir une impeccable motricité.

Vieux machin fiable; mais il trahit son âge

Les autres composants de l'auto, elles, ouvrent la porte à des critiques plus sévères. À commencer par le moteur quatre cylindres de 2,4 litres qui l'anime. Robuste et fiable, cette mécanique se trouve à la remorque de la compétition dans pratiquement tous les autres domaines, y compris la consommation. Pour atténuer cette dernière, Mitsubishi a recours à une boîte automatique à variation continue (CVT).

Cette boîte, en dépit d'évolutions bien senties, ne se trouve pas encore au diapason de la concurrence qui est parvenue, dans plusieurs cas, à grandement atténuer l'impression que cette transmission « s'égorge toujours sur le même rapport ». Quant au comportement général de l'auto, il y a peu à dire, si ce n'est que le châssis peine à dissimuler son âge (les débuts de l'auto remontent à 2007). Même sa direction à assistance hydraulique (réputée plus franche et plus linéaire) peine aujourd'hui à soutenir la comparaison face à l'assistance électrique qui équipe majoritairement ses concurrentes.

Les changements apportés au cours de la dernière année visaient à la rendre plus moderne, plus attrayante et surtout plus assimilable au reste de la gamme. Des retouches somme toute assez superficielles, considérant que cette auto est toujours privée d'une colonne de direction télescopique (elle s'incline cependant), des dernières applications CarPlay ou Android Auto (pourtant, la Mirage y a droit) et de garnitures plus valorisantes. Bref, il y aurait encore beaucoup à faire.

Trois fleurs, trois tomates

On aime

Fiabilité éprouvée

Garantie alléchante

Rouage intégral performant

On aime moins

Habitacle peu valorisant

Groupe propulseur suranné

Prix élevé

Quelques chiffres

Fourchette de prix : 22 717 $ à 27 717 $

Rouage intégral : 2300 $ (incluant le moteur de 2,4 litres)

Consommation : 10,2 L/100 km

Pour en savoir plus : www.mitsubishi-motors.ca