Carlos Ghosn, va briguer un nouveau mandat de PDG de Renault, avec le soutien du gouvernement français.

Lors d'un conseil d'administration de Renault, prévu jeudi, «il y aura un vote de résolution proposant le renouvellement de Carlos Ghosn. Nous, l'État, on devrait évidemment voter pour cette résolution», a déclaré à l'AFP un porte-parole du ministère. L'État français détient 15,01% du capital de Renault.

L'État français avait «demandé deux choses à Carlos Ghosn: la première c'était de désigner quelqu'un pour éventuellement lui succéder chez Renault, dans un processus progressif», a précisé cette source. Ce successeur éventuel serait d'abord nommé No 2, avant, au final, de devenir PDG à la retraite de M. Ghosn.

Thierry Bolloré pressenti comme successeur

Selon une source proche de Renault, confirmant des informations de presse, l'actuel directeur délégué à la compétitivité, Thierry Bolloré, tiendrait la corde pour être proposé jeudi comme numéro deux. «Cette solution conviendrait à l'État», dit-on au ministère.

Deuxième exigence du gouvernement français: «une feuille de route pour consolider l'alliance Renault-Nissan», pour qu'elle se traduise par une meilleure intégration des deux entreprises, selon cette source.

Sur ce point là, le travail n'est pas encore terminé, a précisé cette source: «on travaille toujours avec Carlos Ghosn sur la définition de cette feuille de route».

Le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, «a eu Carlos Ghosn longtemps au téléphone vendredi et ils ont discuté de tout ça ensemble», a-t-elle précisé.

Carlos Ghosn dirige depuis 2005 le constructeur automobile. Son mandat de PDG actuel expire lors de la prochaine assemblée générale du groupe au printemps.

Il est également président des conseils d'administration de Nissan et de Mitsubishi, en plus de diriger l'Alliance Renault-Nissan.