Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a appelé samedi le Japon à respecter les droits et la présomption d'innocence de Carlos Ghosn lors d'un entretien avec son homologue nippon.

« J'ai évidemment évoqué le cas de M. Carlos Ghosn avec mon collègue Taro Kono », a déclaré M. Le Drian à l'issue d'une rencontre avec son homologue japonais en marge d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des sept pays les plus industrialisés (G7) à Dinard, dans le nord-ouest de la France.

« Je lui ai dit deux choses : d'abord, que la France respectait totalement la souveraineté et l'indépendance de la justice japonaise. Et j'ai rappelé aussi notre attachement au respect de la présomption d'innocence et la pleine application de la protection consulaire », a-t-il ajouté.

Arrêté un mois après sa remise en liberté, Carlos Ghosn, l'ancien PDG de Renault-Nissan-Mitsubishi, a été une nouvelle fois placé en garde à vue au Japon jusqu'au 14 avril au moins pour répondre à de nouveaux soupçons de malversations financières.

Le tribunal de Tokyo a approuvé vendredi la requête du parquet, qui invoque un « risque d'altération des preuves » pour justifier le maintien en détention de l'ancien patron.

Avant de retourner en prison, M. Ghosn, « combatif », a dénoncé « un acharnement » et fait « appel au gouvernement français », dans une entrevue aux chaînes françaises TF1/LCI.