Les enquêteurs chargés du scandale dieselgate en Allemagne ont annoncé lundi qu'ils soupçonnent des salariés du constructeur de bolides de sport Porsche, jusque là épargnée par le scandale, d'être aussi impliqués dans l'affaire.Porsche est une filiale de Volkswagen.

Le parquet de Stuttgart (dans le sud-ouest de l'Allemagne) a «entamé  une procédure d'enquête à l'encontre de salariés non identifiés du constructeur automobile Porsche et d'une filiale américaine, dans le cadre d'une possible manipulation d'émissions de gaz sur des véhicules diesel», selon un communiqué.

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Fraude et publicité mensongère ?

«Il existe un début de soupçon de fraude et de publicité mensongère», a-t-il précisé, ajoutant ne pas vouloir en dire plus pour le moment sur l'enquête en cours.

C'est la première fois que la justice s'en prend directement au constructeur Porsche AG, a précisé un porte-parole du Parquet à l'AFP.

De son côté, l'entreprise a déclaré «prendre au sérieux les examens du parquet et vouloir tout faire afin de clarifier l'affaire de façon la plus complète et rapide possible».

Porsche ne fabrique pas de moteurs diesel, mais les achète auprès d'Audi, filiale haut de gamme de Volkswagen, a-t-il précisé. Les véhicules équipés de moteurs de diesel ne font pas parti du coeur de métier du constructeur.

Fin 2015, Volkswagen avait reconnu avoir équipé 11 millions de ses voitures diesel, dont environ 600 000 aux États-Unis, d'un logiciel faussant le résultat des tests anti-pollution et dissimulant des émissions dépassant jusqu'à 40 fois les normes autorisées.

Le groupe a mis fin aux poursuites américaines en échange du paiement d'une amende criminelle de 2,8 milliards de dollars. Au total, le premier constructeur automobile mondial a accepté de verser 23 milliards de dollars aux États-Unis, en particulier pour indemniser quelque 600 000 automobilistes et réparer les dégâts causés à l'environnement.

Un V6 diesel sous le capot d'un Porsche Cayenne. Photo: Porsche