Le constructeur automobile japonais Subaru a confirmé vendredi qu'il n'était pas en règle avec des procédures de certifications de ses voitures neuves destinées au marché national, comme son compatriote Nissan avant lui, et envisage un rappel de quelque 250 000 unités.

Ces pratiques, consistant à faire contrôler les véhicules neufs par des inspecteurs non autorisés à le faire pour le marché japonais, durent depuis plus de 30 ans chez Subaru, a déclaré le PDG du groupe, Yasuyuki Yoshinaga, lors d'une conférence de presse à Tokyo, où il s'est excusé envers les clients de la marque.

Rappel de 250 000 véhicules

Le groupe a dit envisager un rappel de plus de 250 000 véhicules déjà commercialisés, ce qui représenterait un coût pour l'entreprise de 5 milliards de yens (43 millions de dollars canadiens au cours actuel).

Plusieurs médias avaient rapporté l'affaire dès vendredi matin, entraînant l'action Subaru dans le rouge à la Bourse de Tokyo. Le titre a finalement lâché 2,6% à 3969 yens à la clôture du marché.

Le groupe a toutefois estimé que même s'ils n'avaient pas les certifications requises pour inspecter ses voitures destinées au marché japonais, les contrôleurs étaient techniquement compétents, sous-entendant par là que la qualité des véhicules n'était pas remise en question.

Sur son précédent exercice fiscal 2016/17, clos au 31 mars, le constructeur a vendu près de 159 000 voitures au Japon, et quelque 900 000 à l'étranger.

Le PDG de Subaru, Yasuyuki Yoshinaga, au moment de ses excuses publiques auprès des clients de Subaru. Photo: Reuters

Comme Nissan

Subaru (anciennement Fuji Heavy Industries) est le deuxième constructeur japonais à être rattrapé par ce genre de mauvaises pratiques de certifications, après Nissan, le numéro deux japonais de l'automobile, qui a lancé en septembre un rappel de plus d'un million de ses véhicules vendus dans le pays depuis 2014.

Nissan a même décidé ce mois-ci de suspendre la production de véhicules destinées au marché japonais dans ses usines du pays, après s'être rendu compte que ces mauvaises pratiques avaient toujours cours, par force de l'habitude chez ses inspecteurs, bien qu'elles avaient été dénoncées dans un rapport interne et que de premières «mesures correctives» avaient été prises.