(Lafayette, Indiana) Même si la catégorie des compactes périclite et incite plusieurs constructeurs à la déserter, Subaru estime l’Impreza stratégique pour sa croissance. D’une part, près de 20 % des acheteurs de cette compacte japonaise ont moins de 30 ans. D’autre part, la durabilité de ce modèle – 98,1 % des Impreza vendues ces 10 dernières années se trouvent toujours sur la route – en fait une carte de visite inestimable.

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Les retouches apportées au style de cette Impreza sont réduites à leur plus simple expression. On remarquera davantage les nouveaux coloris que les transformations apportées au carénage avant et le renchérissement des caractéristiques de série. Ces retouches – et quelques autres – s’observent aussi bien sur la classique berline que sur la polyvalente cinq-portes. Cette dernière, en dépit de son prix plus élevé, est privilégiée par plus de 7 acheteurs sur 10 au pays en raison de sa polyvalence bien sûr, de sa valeur résiduelle plus élevée et, surtout, de sa compétitivité face à ses rivales qui exigent une somme plus appréciable (jusqu’à 3195 $ de plus) pour habiller une compacte de cette carrosserie.

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La Subaru Impreza est toujours une bonne affaire.

À l’intérieur, l’habitabilité demeure la même et se compare très avantageusement à celle des autres véhicules de la catégorie. On retiendra surtout l’accès et la sortie aisés aux places arrière en raison de l’angle d’ouverture prononcé des portières, mais un œil averti relèvera quelques subtiles modifications telles les nouvelles garnitures intérieures, plus valorisantes au toucher et à l’œil, et le nouvel aménagement de la partie centrale inférieure du tableau de bord où sont emmurées désormais, une contrariété pour les gros doigts, la ou les prises USB. Le nombre de prises varie en fonction de la déclinaison. Les Impreza à boîte automatique bénéficient désormais toutes du dispositif Si-Drive (nous y reviendrons plus loin) et des anges gardiens du système de sécurité Eye Sights, lesquels étaient autrefois réservés aux plus coûteuses d’entre elles.

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Position de conduite confortable, bloc d’instrumentation lisible, commandes à la portée de la main, l’Impreza ne soulève pas de critique particulière ni de faute de goût.

Position de conduite confortable, bloc d’instrumentation lisible, commandes à la portée de la main, l’Impreza ne soulève pas de critique particulière ni de faute de goût.

Voilà sans doute pourquoi elle plaît tant à ceux pour qui une auto n’est pas une fin en soi.

Le plaisir croît avec le danger

Les modifications apportées à la nouvelle génération ne sont pas seulement d’ordre cosmétique. Le train avant comporte de nouveaux ressorts plus progressifs afin d’assurer une transition plus linéaire, tandis que les coussinets (avant et arrière) ont été remaniés pour privilégier davantage le confort. Des transformations que plusieurs automobilistes ne détecteront pas sur le plan dynamique tant elles sont subtiles. En revanche, la plus grande détente des éléments suspenseurs, surtout sur une chaussée abîmée, se fait ressentir davantage.

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L’Impreza à boîte automatique bénéficie désormais du dispositif Si-Drive et des anges gardiens du système de sécurité Eye Sights.

Cette personnalité à part fait presque oublier que cette Subaru se contente d’une seule et unique motorisation, laquelle fait preuve d’une stabilité étonnante (absence de vibration), mais souffre d’un manque de tempérament qui concourt à la rendre un peu terne en matière de performances. Ne comptez pas sur la boîte manuelle, offerte de série – dont les services sont retenus par 15 % des acheteurs –, pour secouer cette mécanique de sa feignantise.

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Le train avant comporte de nouveaux ressorts plus progressifs afin d’assurer une transition plus linéaire, tandis que les coussinets (avant et arrière) ont été remaniés pour privilégier davantage le confort.

Bien qu’elle s’arrime désormais à un différentiel identique à celui de la WRX, cette boîte à (seulement) cinq rapports comporte toujours une commande imprécise, voire caoutchouteuse, qui sabote le plaisir. À défaut d’offrir sur l’ensemble de la gamme des palettes au volant pour créer cette fausse illusion de contrôle, on lui préfère donc la boîte automatique à variation continue. Celle-ci offre un rendement correct, une meilleure économie à la pompe et, surtout, autorise le paramétrage de certains éléments dynamiques en vue de favoriser les performances ou l’économie de carburant.

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En dépit de l’avantage que lui procure son rouage intégral face à certaines rivales, l’Impreza devait aussi impérativement convaincre sur le terrain des prix.

Les routes enneigées qui attendent les automobilistes à l’approche des Fêtes conviennent parfaitement à l’Impreza, dont la stabilité en courbe est impressionnante.

Elle vire à plat et sa motricité – pour peu qu’elle soit chaussée de pneus d’hiver de qualité – fait merveille dès que la neige recouvre le tarmac. Grâce à l’équilibre que lui confère son rouage intégral à prise constante, l’Impreza dégage une étonnante impression d’homogénéité, qui rassure lorsqu’il faut affronter la pluie, la neige ou le verglas.

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L'Impreza se contente d’une seule et unique motorisation, laquelle fait preuve d’une stabilité étonnante (absence de vibration), mais souffre d’un manque de tempérament qui concourt à la rendre un peu terne en matière de performances.

En dépit de l’avantage que lui procure son rouage intégral face à certaines rivales, l’Impreza devait aussi impérativement convaincre sur le terrain des prix. L’arrivée de nouvelles concurrentes inédites ou revigorées, mais toujours plus chères (Mazda3, Toyota Prius, notamment), et la perspective de voir très bientôt la liste s’allonger amènent Subaru à jouer de prudence. Dès lors, l’Impreza n’avait pas besoin d’une cure de jouvence, mais d’une remise à niveau. Voilà qui est fait !

CHUTE LIBRE

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La Hyundai Elantra, une des automobiles compactes les plus vendues

Il y a cinq ans, le segment des automobiles compactes représentait, toutes catégories confondues, près de 25 % des ventes totales canadiennes. Aujourd’hui, 1 véhicule sur 8 vendu au pays appartient à ce segment. Les analystes du secteur automobile estiment que la chute n’est pas près de s’arrêter. D’ici 2023, les automobiles compactes seront privilégiées par 10 % des acheteurs.

PIERRE D'ASSISE

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Subaru Impreza STi

Depuis le retrait de la Justy il y a 25 ans, l’Impreza est devenue le ticket d’entrée de la gamme Subaru au Canada. Apparue pour la première fois en 1992, cette compacte a connu plusieurs déclinaisons au cours de son histoire. Elle fut aussi la première à étrenner l’architecture SGP (Subaru Global Platform) sur laquelle tous les produits de la marque reposent, à l’exception des BRZ, WRX et STi. Ces deux derniers modèles, étroitement dérivés de la génération précédente de l’Impreza (quatrième génération), seront, dit-on, renouvelés au cours de l’année 2021.

NOTRE VERDICT

Regardez-la moins, regardez-la mieux!

On aime

Rouage intégral performant

Polyvalence de la 5 portes

Construction solide

On aime moins

Moteur à la traine

Boîte manuelle désuète

Agrément de conduite saisonnier

Notre verdict

FICHE TECHNIQUE

Moteur

H4 DACT 2 litres atmosphérique

152 chevaux à 6000 tr/min

145 lb-pi à 4000 tr/min

Performances

Rapport poids/puissance : 8,88 kg/ch (manuelle) – 9,09 kg/ch (automatique)

Accélération : 8,6 secondes (manuelle) – 9,1 secondes (automatique)

Capacité de remorquage maximale : non recommandé

Boîte de vitesse

De série : manuelle 5 rapports

Optionnelle : automatique à variation continue – CVT

Mode d’entraînement : intégral (quatre roues motrices à prise constante)

Pneus

205/55R16 (Touring, Convenience)

205/50R17 (Sport)

225/40R18 (Sport-tech)

Capacité du réservoir et essence recommandée

50 litres

Ordinaire

Consommation

8,6 L/100 km

Dimensions

Empattement : 2670 mm

Longueur : 4640 mm (4475 mm – 5 portes)

Hauteur : 1455 mm

Largeur : 1775 mm