La forteresse érigée par les camionnettes pleine grandeur de GM, de Ford et de FCA est-elle imprenable?

À une certaine époque, Toyota (et Nissan aussi) ne partageait pas ce point de vue. Fort de sa réputation enviable en matière de fiabilité et de robustesse, Toyota se croyait en mesure de déboulonner les camionnettes américaines de leur piédestal. Elle n'en fit rien, mais elle a forcé ses concurrents à sortir du conformisme poussiéreux dans lequel ils se trouvaient enfermés depuis de longues années.

L'abandon du moteur V6 l'année dernière et l'absence de nouveautés cette année laissent croire que la génération actuelle n'en a plus pour très longtemps et roule tranquillement vers la retraite. Le nombre de configurations offertes, notamment pour la longueur de la benne, est plutôt mince, mais cela représente tout de même un casse-tête de moins pour certains acheteurs hésitants devant l'offre pléthorique de la concurrence.

Rafraîchi esthétiquement en 2014, le Tundra n'a depuis connu aucune évolution. Les deux moteurs V8 à essence au catalogue s'arriment toujours uniquement à une boîte automatique à six rapports, alors que la concurrence en compte deux, voire quatre de plus, pour abaisser à la fois la consommation et le niveau sonore. Ces deux mécaniques signent néanmoins des performances honorables, mais pour une utilisation commerciale, mieux vaut jeter son dévolu sur le 5,7 L. Le rendement du 4,6 litres est plutôt décevant considérant sa cylindrée.

Sur le plan dynamique, le Tundra se révèle homogène. Entendez par là qu'il ne se retrouve pas à la remorque de la concurrence, mais n'excelle en rien. Ses suspensions sont presque aussi prévenantes que celles du RAM 1500, pour peu que l'acheteur ne coche pas l'option TRD, beaucoup trop ferme dans le cadre d'une utilisation quotidienne.

Peu revisité par les stylistes, l'habitacle commence à dater. La finition n'est pas en cause, mais plutôt le choix des matériaux. Ceux-ci sont peu valorisants et les combinaisons, pas toujours très heureuses. En revanche, l'ergonomie des commandes demeure un point fort de ce modèle et la banquette arrière se révèle l'une des plus confortables du créneau. De fait, contrairement à plusieurs concurrents, le Tundra assoit ses passagers arrière sur une banquette et non sur une banquise.

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ON AIME

> Robustesse et fiabilité

> Banquette arrière confortable

> Ergonomie simple

ON AIME MOINS

> Modèle en fin de carrière

> Faible choix en matière de configurations

> Que des V8

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Fourchette de prix: de 29 200 $ à 57 450 $

Frais de transport et de préparation: 1830 $

Garantie de base: 3 ans/60 000 km

Capacité de remorquage maximale: 4715 kg