(Stockholm) Le constructeur automobile Volvo Cars, propriété du chinois Geely, a annoncé vendredi la suspension pour deux semaines au moins de sa production dans ses usines de Belgique, Suède et États-Unis, face à la propagation du nouveau coronavirus.

« La pandémie de coronavirus touche désormais gravement Volvo Cars à bien des égards, sous la forme d’un affaiblissement du marché, d’un risque d’interruption de la production ainsi que de préoccupations pour les employés », écrit le groupe dans un communiqué.  

Volvo Cars a déjà suspendu sa production en Belgique, où la marque emploie quelque 6500 personnes notamment à son usine de Gand, jusqu’au 5 avril.

Sont aussi concernés par la suspension ses trois sites de production en Suède (25 000 salariés au total) et aux États-Unis (1500 employés), du 26 mars au 14 avril.  

« Ces mesures permettront de préserver les emplois et de faire en sorte que Volvo Cars puisse revenir à une production normale dès que cela sera possible et sûr », a fait valoir le constructeur. Il avait par ailleurs indiqué au début du mois rouvrir ses quatre usines de production en Chine, épicentre de l’épidémie au départ.  

Les opérations qui ne sont pas directement liées à la production vont « globalement » continuer à distance, ajoute le groupe suédois, « mais les heures de travail seront réduites ».

Depuis lundi, les poids lourds de l’automobile européenne annoncent les uns après les autres des fermetures d’usines pour une durée indéterminée.  

Renault, PSA, Volkswagen, Fiat, Toyota et Michelin ont notamment déjà indiqué qu’ils suspendaient l’essentiel de leur production en Europe, en raison des mesures de confinement prises pour protéger la population.

Mises à pied chez Camions Volvo et Camions Renault

Dans le même temps, le fabricant suédois de poids lourds Volvo Group a annoncé vendredi placer au chômage technique quelque 20 000 employés, essentiellement en Suède, après l’arrêt annoncé plus tôt dans la semaine de la production en Belgique et en France, chez Renault Trucks (propriété de Volvo Group).

Volvo Cars et Volvo Group, jadis parties du même groupe, n’ont plus aucun lien et ne partagent que le nom original de la compagnie.

« Nous constatons de graves perturbations dans la chaîne d’approvisionnement mondiale, à la suite des différentes mesures introduites pour limiter la propagation », du virus, a expliqué Claes Eliasson, porte-parole du groupe.  

Le constructeur, qui procède des sites de production dans 18 pays, envisage aussi d’arrêter sa production dans d’autres pays, sans donner davantage d’informations.