Un jugement impartial, froid et sans la moindre émotion. En anglais on dit dispassionate.

C'est plus court et résume bien l'attitude à adopter pour trouver le véhicule d'occasion qui correspond le mieux à vos besoins. Et à votre budget, surtout.

Moi, je n'y arrive pas.

Je me laisse toujours emporter par des rêves un peu fous. Que des choix irrationnels. Allant d'une Renault 5 Turbo à une Alfa Romeo GTV6 en passant par une Lotus Esprit de première génération. Voyez le genre! Rassurez-vous, je ne vous les recommanderai jamais.

Si l'exclusivité a un prix, il en va de même pour ces consommateurs qui veulent faire comme tout le monde. C'est-à-dire concentrer uniquement ses recherches sur des valeurs sûres. Ces véhicules sont généralement vendus beaucoup trop cher. Il suffit de survoler les petites annonces pour s'en rendre compte. Sous prétexte d'appartenir à une caste d'indestructibles, ces Toyota, Honda et une poignée d'autres marques se négocient à des tarifs qui, parfois, dépassent l'entendement. Souvent, elles affichent des kilométrages élevés, des intérieurs défraîchis et des pneus usés à la corde. Mais elles sont fiables...

Comment définir fiable dans l'environnement automobile actuel? Il n'existe pratiquement plus de modèles nés d'une feuille complètement blanche. Tous partagent sensiblement la même architecture, les mêmes technologies, les mêmes mécaniques. N'est-ce pas là un gage de fiabilité en soi? Tenez, par exemple, le moteur 2 litres suralimenté par turbocompresseur du groupe Volkswagen. Il est produit à des centaines de milliers d'unités chaque année et se retrouve sous le capot d'une multitude de modèles. Et que dire de la plateforme D de Nissan? Sur celle-ci reposent les Altima, Maxima, Quest, Murano et très prochainement, JX d'Infiniti. Fiables aussi, non?

Il y a les accessoires, dites-vous? Sachez que les climatiseurs, les systèmes de navigation et les équipements électriques ont tous été élaborés par des équipementiers (Bosch, Denso, Valeo, etc.) qui alimentent l'ensemble de l'industrie. Il existe bien sûr des différences dans le domaine de la qualité, du rendement et de la fonctionnalité, mais à la base, ce sont tous les mêmes.

Des devoirs à remplir

En partant de ce constat, la vraie valeur d'un véhicule d'occasion se trouve en partie ailleurs. Naturellement, l'acheteur aura pris soin de vérifier la fiabilité présumée d'un véhicule en effectuant quelques recherches sur des forums Internet où chaque boulon fait parfois partie des discussions. Il aura aussi intérêt à connaître un technicien compétent dans son entourage pour les réparations. Toujours primordial pour établir le bilan de santé de votre partenaire avant de prendre la route en sa compagnie.

Il devra aussi s'enquérir du tarif et de la disponibilité des pièces de remplacement. À ce chapitre, ne négligez pas les commerces de recyclage. Si le véhicule convoité a été largement diffusé, peut-être aurez-vous plus de facilité à mettre la main sur une aile, un alternateur ou encore une garniture à prix d'aubaine. À ne pas négliger, non plus, le coût de l'assurance et la consommation de carburant.

Toutes ces démarches seront vaines si vous ne circonscrivez pas votre choix à un véhicule d'occasion correctement entretenu. Voilà la mère de tous les conseils. Un véhicule d'occasion sans histoire doit forcément en avoir une. Un carnet d'entretien dénudé d'estampilles devrait vous inciter à prendre vos jambes à votre cou. En revanche, si celui-ci a fait l'objet de révisions attentionnées, vous tenez sans doute là la meilleure affaire. À l'époque, on appelait cela une voiture de curé. Je vous la laisse. L'enfer m'attend.

 

CAP SUR NEW YORK

Le salon de Genève a fermé ses portes hier et déjà Auto a les yeux tournés vers New York qui, la semaine prochaine, tiendra salon à son tour. Parmi les nouveautés attendues, on note le retour de la Dodge Viper, mais aussi les refontes des Nissan Altima, Hyundai Santa FE et Lincoln MKZ. Cette dernière incidemment sera la première à se dévoiler officiellement lundi soir prochain lors d'une conférence de presse en marge du salon.

 

ON LA VEUT!

La présence de la Golf R (voir notre banc d'essai) dans l'alignement partant de Volkswagen Canada entraîne inévitablement une question: peut-on un jour rêver de revoir la Sirocco? Après tout, ce modèle étroitement dérivé de la Golf a déjà été commercialisé au pays. Alors pourquoi ne pas la ramener? Les Américains n'en veulent pas. En fait, il serait plus juste d'écrire que la direction de Volkswagen North America ne veut pas en entendre parler. Celle-ci craint en effet que ce modèle ne cannibalise les ventes de GTi aux États-Unis. Le même raisonnement s'applique apparemment à la GTi cabriolet dévoilée au salon de Genève. «Elle pourrait nuire aux ventes de l'Eos», dit-on. Pourtant, le Canada la veut.

Photo fournie par Volkswagen

La Volkswagen Scirocco.