Voici quatre modèles, fort différents, dévoilés au grand salon automobile de New York, la semaine dernière:

Nissan Altima 2013 Prendre la tête, rien de moins

Au terme d'une brillante trajectoire - elle occupe le quatrième rang des intermédiaires les plus vendues au Québec -, l'Altima de Nissan change de peau. La cinquième génération dévoilée en avant-première mondiale au Salon de New York témoigne naturellement de la volonté du constructeur japonais de prendre la tête de ce segment chaudement disputé.

Cette berline présente une silhouette joliment tournée, mais peu audacieuse, si on la compare aux futures Fusion (Ford) et 6 (Mazda) qui la concurrenceront dans les prochains mois. Les phares en boomerang et la calandre surlignée par un trait de chrome qui remonte pratiquement sur le capot lui donnent une identité de marque bien reconnaissable. Mais cela constitue un cadre assez souple, alors que la plupart des ses rivales reproduisent un code esthétique très typé, d'un bout à l'autre de leur gamme.

Forcément, les comparaisons avec la compétition sont un peu cruelles en ce qui concerne les motorisations offertes. À l'instar de Toyota pour sa Camry, Nissan se limite à faire évoluer ses mécaniques existantes qui jurent de moins consommer. Surtout le quatre-cylindres 2,5 litres. L'architecture demeure sensiblement la même, tout en évoluant. D'abord par l'usage accru d'acier haute résistance dans le but de réduire le poids d'environ 200 kilogrammes, tout en améliorant la rigidité du châssis.

Le travail des ingénieurs s'observe surtout sur le train arrière de l'auto. Les voies ont été élargies.

La suspension à bras multiples d'une conception inédite est doublée d'un dispositif de contrôle actif qui peut enrayer le sous-virage (cette tendance à tirer tout droit dans les courbes), trait habituel d'un véhicule à roues avant motrices.

À noter aussi: la fabrication des sièges avant, inspirés de ceux d'une navette spatiale, baptisés «gravité zéro» dans le but de réduire la fatigue au volant. Ce qui risque d'être épuisant toutefois, c'est de se familiariser avec tous ces gadgets électroniques: lecture de vos messages texte, caméra périphérique ou encore affichage personnalisable de certains instruments de bord, pour ne nommer que ces trois-là.

La commercialisation de l'Altima 2013 commencera l'été prochain. Six versions seront inscrites au catalogue, dont le prix d'entrée est fixé à 23 698$.

 

Infiniti LE concept sans fil

Ce n'est pas tout à fait le véhicule tout électrique qu'Infiniti vous proposera d'ici deux ans, mais ça lui ressemble. Sur le plan technique, la principale innovation de ce modèle en devenir est sa capacité de pouvoir le recharger sans fil, à la condition de garer le véhicule au-dessus d'une plaque électrique. Celle-ci, par phénomène d'induction (sans contact) transmettrait son énergie par simple émission d'ondes. Infiniti reconnaît que ses concurrents planchent à la mise au point d'un système similaire, mais le constructeur est confiant d'être le premier à l'offrir aux consommateurs.

Outre le branchement sans fil, ce concept LE retient l'attention avec sa guirlande de feux DEL intégrés à son bas de caisse. L'histoire ne dit pas si nous pourrons l'éteindre pour économiser l'électricité.

 

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Outre le branchement sans fil, ce concept LE retient l'attention avec sa guirlande de feux DEL intégrés à son bas de caisse.

Acura RLX concept: Un avant-goût de la NSX

À l'exception de la taille de ses roues et de sa «robe» un peu trop longue, le concept RLX est une copie de la version définitive du futur porte-étendard d'Acura, la NSX. Plus intéressant encore, ce concept révèle, mais sans le dire, les caractéristiques de la future NSX. Le véhicule est équipé d'une motorisation hybride dont la puissance combinée équivaut à 370 chevaux. Cette puissance transite aux quatre roues motrices par l'entremise d'une boîte 7 rapports à double embrayage. Cette version retient les services d'un rouage intégral très sophistiqué composé de deux moteurs électriques (20 kW chacun) qui répartissent le couple sur chacune des roues arrière.

Ce groupe propulseur sera réservé à la version la plus élitiste de cette berline. Le modèle d'entrée de gamme n'aura droit qu'à deux roues motrices (à l'avant) et à un moteur V6 3,5 litres de 310 chevaux. Rien n'indique que cette version se retrouvera au catalogue canadien de ce modèle dont la mise en vente débute à l'automne.

 

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L'Acura RLX est équipé d'une motorisation hybride dont la puissance combinée équivaut à 370 chevaux.

SRT Viper 2013: Fidèle à elle-même

Le moment paraît mal choisi, mais le groupe Chrysler ose et redonne vie à la Viper. Celle-ci, cinquième de la lignée, divisera l'opinion publique qui la trouvera certainement très racée, mais aussi très polluante. Sujet sur lequel ses concepteurs sont demeurés évasifs lors de sa présentation, préférant plutôt aborder la puissance (640 chevaux) et la réduction de poids de leur nouveau bolide. La consommation? Ralph Gilles, responsable de la marque SRT, label sous lequel sera dorénavant commercialisé la Viper, assure qu'elle sera inférieure à la moyenne de 15 L/100 km de la génération précédente.

La cylindrée du V10 demeure la même (8,4 litres), mais 40 chevaux de plus galopent dans ce bloc capable désormais d'en libérer 640. Résultat: on passe de 0 à 100 km/h en moins de 4 secondes, c'est garanti. D'autant que l'étagement des premiers rapports de la boîte manuelle a été resserré et que la Viper jouit maintenant d'un dispositif d'aide au démarrage.

Les deux plus importants changements touchent l'aménagement intérieur - beaucoup moins spartiate qu'autrefois -, et à l'ajout d'un correcteur de stabilité, comme l'exige le ministère des Transports des États-Unis (et du Canada). Une béquille électronique que les puristes peuvent toujours débrancher. À leurs risques.

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La cylindrée du V10 de la Viper demeure la même (8,4 litres) que le modèle précédent, mais 40 chevaux de plus galopent dans ce bloc capable désormais d'en libérer 640.