Coqueluche des investisseurs américains, le constructeur de voitures électriques Tesla, dont les modèles sont prisés par des stars hollywoodiennes, a annoncé mardi qu'il se développait en Europe, un «marché clé» pour sa croissance.

Tesla, qui vend ses voitures au prix de base de 77 800 dollars, va inaugurer cette année 30 nouvelles implantations (centres de services, magasins...) sur le Vieux Continent, précise un communiqué du groupe.

Tesla veut aussi y accroître les stations du «Superchargeur» pour permettre aux propriétaires de son dernier  modèle de luxe, la Model S, d'effectuer de longues distances. «On en a déjà en Norvège et l'axe Amsterdam-Munich est couvert», a indiqué à l'AFP le vice-président chargé des ventes, Jérôme Guillen, lors du Salon automobile de Genève.

Le «Superchargeur» de Tesla est un système de recharge ultra rapide permettant de recharger la S.

Le PDG du petit constructeur automobile veut que d'ici la fin de l'année les propriétaires des véhicules Tesla puissent voyager dans toute l'Europe en utilisant le «Superchargeur».

«Nous sommes contents de la croissance que nous avons en Europe, où nous avons commencé les livraisons l'été dernier», a souligné M. Guillen. La présence la plus forte est en Norvège, en Suisse, en Belgique, au Luxembourg, en Allemagne et aux Pays-Bas où le groupe possède une usine d'assemblage.

«On commence à se développer en Grande-Bretagne et en France», avec un premier point de vente en région parisienne et un deuxième prévu dans le sud du pays, a ajouté M. Guillen.

En 2013, Tesla a livré 22 477 véhicules dans le monde. A la fin de l'année, il prévoit des ventes en Europe et en Asie deux fois supérieures aux ventes en Amérique du Nord, dit-il.

Il espère livrer cette année 35 000 exemplaires de la S. «Nous comptons doubler nos points de vente au niveau mondial», a-t-il rappelé.

L'action Tesla, qui a flambé de plus de 604% depuis un an, s'appréciait de 2,18% à 256,03 dollars à Wall Street peu après cette annonce.

Centré jusqu'ici sur les modèles haut de gamme, le constructeur californien jouit d'une image glamour, favorisée par l'adoption de son premier modèle, le Roadster, par des célébrités de Hollywood comme Leonardo DiCaprio.

«L'année prochaine, nous ferons le X (un multisegment) qui se fondera sur la même plateforme et sera donc à peu près dans les mêmes prix», a expliqué M. Guillen, «et d'ici trois à quatre ans, un modèle un peu plus petit qui devrait coûter moitié prix». Ce modèle E serait susceptible d'élargir son marché.