Le président de la fédération automobile allemande (VDA), Matthias Wissmann, a promis jeudi un salon de l'auto à Francfort qui pourra «irriter» mais surtout «inspirer» les visiteurs à l'heure de la révolution numérique du secteur.

Bien plus qu'un traditionnel rendez-vous des dernières innovations sur quatre roues, l'IAA de Francfort, dont les portes s'ouvriront au public le 14 septembre, veut réunir sur un même lieu les thèmes du numérique, de la conduite automatique et connectée, de l'e-mobilité et de la mobilité urbaine.

«Ce sera une IAA inédite qui va irriter l'un ou l'autre visiteur, mais certainement inspirer et surprendre le plus grand nombre», a déclaré le premier lobbyiste de l'automobile allemande lors d'une conférence de presse sur Internet.

Une Mercedes montrée en 2015 au Salon de l'auto de Francfort. Photo : AFP

«Le CES et le Salon de Detroit sous le même toit»

«Nous réunissons le salon de l'électronique de Las Vegas et le salon de l'auto de Detroit sous un toit», a lancé M. Wissmann.

L'accent mis sur le numérique va se traduire par la présence de nombre d'exposants extérieurs au monde automobile, avec Facebook dont la directrice opérationnelle, Sheryl Sandberg, inaugurera la manifestation aux côtés de la chancelière Angela Merkel.

Les géants de l'informatique SAP et Google, comme celui des puces électroniques, Qualcomm, et une kyrielle de start-up seront également présents.

Parmi le millier d'exposants attendus, la high-tech sera encore représentée par BlaBlaCar, IBM, Kaspersky, NXP, Siemens, Sony et TomTom, comme les prestataires de mobilité Moovel, MyTaxi, Car2Go, propriété de Daimler, et Moia, filiale de Volkswagen.

Voitures autonomes

La principale attraction pourrait être une agora en plein air où les visiteurs testeront des voitures autonomes.

L'IAA a été en revanche boudée par certaines marques, Renault venant sans son partenaire Nissan et Opel sans Peugeot, sa nouvelle maison mère.

Matthias Wissmann a déploré ces choix «individuels» et souligné par ailleurs la venue pour la première fois de jeunes producteurs chinois, WEY et Chery, et le retour de l'américain McLaren.

Tournée vers l'avenir, l'IAA veut aussi «montrer que les leçons du passé ont été retenues», a déclaré le président du VDA, sans en dire davantage. L'image de l'industrie automobile allemande est décriée à la suite d'un scandale à multiples ramifications parti de la manipulation des émissions des moteurs diesel au sein du groupe VW.