Le constructeur Ford et la multinationale du ketchup H.J. Heinz collaborent pour trouver comment faire des bioplastiques à partir des 2 millions de tonnes de résidus de tomates (pelures, graines et tiges) générées par Heinz chaque année lors de la préparation de sa célèbre sauce tomate.

Ford a déjà de vraies pièces d'auto «légères, résistantes et vertes» à l'essai. Le constructeur a mis dans des autos des harnais de câblage et des bacs de rangement en bioplastique à base de fibres de tomates et observe comment ces pièces résistent au temps et à l'usure.

Ford cherche des substituts végétaux aux plastiques afin de réduire ses coûts en hydrocarbures et son empreinte environnementale. Il utilise déjà une mousse de soja pour rembourrer ses sièges, et des matériaux composites à base de noix de coco et de riz.

Du temps de Henry Ford, le constructeur avait fait une carrosserie en fibres végétales. Les plantes utilisées à l'époque sont une controverse historique non résolue, on parle de cellulose de soja, de chanvre, de pin d'Elliott, de paille ou de ramie.

Pour Heinz, le roi mondial du ketchup, l'enjeu actuel est similaire: l'entreprise aimerait pouvoir dire qu'elle vend sa sauce tomate dans un contenant en fibres de tomate.