Dans les grandes métropoles embouteillées, quel conducteur n'a pas rêvé d'une voiture qui conduirait toute seule? D'après les constructeurs, lâcher le volant et les pédales pour lire un magazine n'est plus totalement de la science-fiction.

Les voitures semi-autonomes sont déjà sur les routes. Elles sont capables de jauger les distances, d'accélérer et freiner automatiquement. Et de rectifier le tir si un conducteur distrait s'approche trop vite d'une autre voiture ou s'écarte de sa rangée.

Le maire de Los Angeles, Eric Garcetti, en a fait la démonstration mardi en conduisant une Volvo XC90 pour inaugurer l'exposition Connected Car, à la veille du salon de l'auto de Los Angeles.

«C'est utile dans un contexte urbain, en cas d'encombrements pendant les trajets quotidiens, quand on s'énerve» ou qu'on devient moins attentif, explique à l'AFP Marcus Rothoff, responsables du «self-driving» chez Volvo lors de la première journée de presse du salon.

Les constructeurs travaillent à présent à la future génération: les véhicules pleinement autonomes, au volant desquels les conducteurs pourront vraiment lire un magazine, regarder un film ou envoyer des courriels.

Un rêve pour les habitants des grandes métropoles comme la Cité des Anges, capitale américaine des embouteillages, où l'on passe fréquemment deux heures par jour au volant.

«Dans 20 ans», les voitures autonomes «seront la norme», anticipait mardi Eric Garcetti au volant de la Volvo XC90, selon une vidéo de la chaîne ABC.

Elles ont «le potentiel de réduire les accidents de la route de manière importante, de fluidifier le trafic et de libérer du temps pour les conducteurs», estimait un porte-parole de la mégalopole californienne, Paul Kadzielski.

Elles devraient faire leur apparition sur les routes très bientôt.

Volvo prévoit de mettre 100 prototypes de voitures autonomes «aux mains de consommateurs dès la fin de 2017», a déclaré Lex Kerssemakers, patron de la filiale nord-américaine du groupe suédois, mercredi au salon de Los Angeles.

Ils vont «nous apprendre ce dont ils ont besoin pour faire confiance à notre système, parce que sans confiance ça ne sert à rien. On ne peut pas lire un magazine si on doit surveiller la route tout le temps», remarque Marcus Rothoff.