Un ingénieur canadien aussi spécialisé en éthique soutient que les gouvernements doivent s'impliquer davantage en matière de réglementation pour les véhicules sans conducteur, qui sont à nos portes.

Le professeur Jason Millar, de l'Université Carleton, à Ottawa, soutient que les constructeurs automobiles n'ont pas l'expertise nécessaire pour trouver par exemple comment un véhicule dit «intelligent» devrait dévier de sa route afin d'éviter une collision.

Le budget fédéral du mois dernier prévoyait une enveloppe de 7,3 millions $ sur deux ans pour améliorer la sécurité des véhicules automobiles - notamment pour moderniser la réglementation afin de tenir compte des véhicules sans conducteur.

Les représentants de l'industrie canadienne de l'automobile et des hautes technologies ont recommandé au gouvernement fédéral d'avancer prudemment en réformant la réglementation pour encadrer la «voiture intelligente».

Le professeur Millar, un ingénieur qui enseigne aussi la philosophie, soutient que le législateur devra prendre en compte les implications éthiques et politiques du véhicule sans conducteur.

Ces questions peuvent paraître bien théoriques pour l'instant mais la voiture intelligente est sur le point d'envahir nos routes, alors que la réglementation est pourtant à peu près inexistante.

En février dernier, une «voiture autonome» testée par Google en Californie aurait été en partie responsable d'un accident impliquant un autobus.