Le ministre des Transports, Marc Garneau, a beau avoir fait l'essai d'un véhicule sans conducteur sur la colline du Parlement mercredi, il estime que cela pourrait prendre au moins une décennie avant que l'on voie des véhicules complètement autonomes sur les routes du pays.

TransDev, un opérateur de véhicules sans chauffeur, a invité les parlementaires et les journalistes à faire une balade dans un minibus automatisé devant le parlement.

«Si vous parlez de véhicules autonomes complètement autonomes, comme un véhicule qui arrive sans chauffeur chez vous pour vous amener au cinéma, il n'y a personne qui conduit, vous programmez simplement votre destination, ça c'est probablement au moins une décennie», a-t-il indiqué.

Évolution graduelle

«Ce qu'on va voir, c'est l'évolution partielle avec le temps des véhicules semi-autonomes et c'est important à mesure que cette évolution se produit que les règlements soient en place pour l'accommoder.»

Le freinage automatique et le contrôle de la vitesse sont deux exemples d'innovations technologiques que l'on peut retrouver sur les véhicules semi-autonomes.

Un comité du Sénat étudie présentement les enjeux liés aux véhicules autonomes à la demande du ministre Garneau. Ces voitures sans pilote soulèvent une multitude de questions éthiques, de protection de la vie privée et de sécurité et ont le potentiel de complètement transformer la façon dont les gens se déplaceront.

Il s'agit d'une technologie qui évolue à la vitesse de l'éclair et les parlementaires ont du pain sur la planche pour adapter la législation.

Le ministre Garneau a indiqué que son gouvernement voulait trouver le bon équilibre entre l'innovation et l'encadrement.

Le comité des transports du Sénat entend déposer son rapport en décembre. Le gouvernement décidera ensuite de l'approche législative à adopter.

Le ministre Garneau ne pouvait pas dire s'il déposerait un projet de loi ou adopterait une réglementation avant la prochaine élection fédérale prévue en 2019.