La firme Navigant Research a examiné la stratégie et l'exécution des 18 principaux groupes automobiles comptant mettre en marché une voiture autonome dans un avenir prévisible et en a tiré un palmarès des 10 marques les plus susceptibles de le faire en premier. Les voici.

10. Hyundai

Le groupe coréen mise sur des partenariats avec plusieurs fabricants de composants afin de créer sa propre technologie de conduite autonome. Déjà, il a signé une entente avec le fournisseur de capteurs Velodyne, en plus de s'associer avec des chercheurs des instituts de technologie d'Israël et de Corée.

9. Aptiv

Navigant place Delphi Automotive au neuvième rang, mais l'équipementier a déjà annoncé son intention de créer une nouvelle filiale, appelée Aptiv, qui se consacrera exclusivement à la conduite autonome. Celle-ci aura comme proche partenaire BlackBerry et sa filiale ottavienne QNX. Ensemble, ils comptent offrir leurs premiers services de conduite autonome aux fabricants dès 2019.

7. Volvo (ex aequo)

En partenariat avec l'équipementier Autoliv, Volvo compte mettre un premier véhicule autonome sur les routes en 2021. Il devrait utiliser une technologie conçue par Nvidia, appelée Drive PX, dont une version préliminaire est déjà en essai sur la route. Volvo et Autoliv comptent ensuite offrir leur technologie à d'autres constructeurs, sous licence.

7. Waymo (ex aequo)

La filiale d'Alphabet (Google) est discrète, mais efficace. Selon les données publiées cet été par le Bureau des véhicules de Californie, une rare source d'information en la matière, le pilote automatique de Waymo se désactive une fois tous les 8250 km, comparativement à une fois tous les 234 km pour Nissan et une fois par kilomètre et demi pour Uber.

6. BMW

La société bavaroise a déjà quelques véhicules autonomes en test sur les routes de Munich. Son objectif est de concevoir une technologie faisant office de taxi automatisé, qu'on pourrait héler virtuellement à partir d'un mobile, et qui apparaîtrait comme par magie à la porte. Son service d'autopartage ReachNow déjà actif à Seattle, notamment, lui confère une légère avance dans ce créneau.

5. Volkswagen

En plus de son éventuel Microbus autonome et de Sedric (abréviation originale de «Self-Driving Car»), un prototype autonome déjà fonctionnel, le groupe allemand peut compter sur les avancées de sa filiale Audi du côté des services connectés, et sur sa technologie de «valet numérique» qui pourrait bien remplacer, à terme, les valets d'hôtel.

4. Daimler

Au moment de faire son rapport, Navigant n'avait pas encore constaté les récents déboires d'Uber, un proche partenaire de Daimler dans le développement d'un premier véhicule autonome. Uber n'a aucune intention de fabriquer des voitures, mais compte être parmi les premiers dans ce marché, ce qui ne pourra que profiter à Daimler.

3. Renault-Nissan

Carlos Ghosn a prouvé plusieurs fois dans le passé que quand il promettait un virage technologique au sein de son entreprise, ce n'était jamais en vain. Ce coup-ci sera-t-il différent? Le mois dernier, il a affirmé que son groupe mettrait en marché 40 nouveaux modèles d'ici 2022 dotés d'une forme ou une autre de conduite autonome.

2. General Motors

Ironiquement, les premiers essais de conduite autonome réalisés par Cruise, l'unité qui développe cette technologie au sein de GM, ont eu lieu au volant de Nissan Leaf. Les statistiques publiées témoignent d'une amélioration constante et notoire du pilote automatique, en essai sur les routes de la Californie depuis 2015.

1. Ford

Au-delà de la technologie employée par Ford, tant du côté matériel que logiciel, c'est leur intégration dans la voiture, le contrôle de la chaîne de production et l'expertise du côté des services connectés du constructeur qui ont convaincu Navigant. «Nos équipes travaillent ensemble pour créer un véhicule autonome fiable et durable», résume Raj Nair, directeur de la technologie chez Ford.