Aux acheteurs en quête d’un véhicule confortable et dont la forme épouse la fonction, Mercedes propose depuis peu le GLB. Offert en version sept places (cinq places plus deux autres d’appoint en troisième rangée), le GLB joue une partition bien à lui. Un véhicule qui fait payer au prix fort sa polyvalence, mais qu’il est l’un des rares à proposer.
Essayons de débroussailler l’offre de Mercedes un peu. Le GLB s’inscrit logiquement entre les GLA et GLC. Le gabarit apparaît d’ailleurs très proche de ce dernier, mais le GLB coûte près de 5000 $ de moins. Le GLC dérive de la Classe C alors que le GLB appartient à la famille des compactes de Mercedes-Benz. De fait, il adopte la plateforme à moteur transversal de la récente Classe A.
Une architecture qui favorise ici le volume intérieur et qui permet au GLB d’être configuré en fonction des besoins : les places arrière sont composées de trois sièges individuels de même largeur pouvant coulisser et se replier alors que les deux places optionnelles (il en coûte 1300 $ pour les obtenir) sont implantées en troisième rangée. Celles-ci sont destinées à des occupants de petite taille ou à des adultes, mais pour des trajets très limités, et les sièges peuvent être facilement extraits pour peu que l’on soit agile.
Dans ce cas, ils libèrent un beau volume de charge dans le coffre dont le seuil de chargement, délicate attention, est situé suffisamment bas. Si ces deux sièges d’appoint sont occupés, en revanche, il n’y aura plus beaucoup de place pour les bagages (voir la fiche technique). Un dilemme que connaissent tous ceux qui ont eu à transporter leur marmaille à bord d’une sept places.
Compétent, sans plus
La position haute offre aux occupants une vision largement dégagée et l’insonorisation est sans reproche. À ce sujet, la surface vitrée, assez généreuse, permet de rendre l’habitacle lumineux. La ligne de toit parfaitement horizontale permet de ménager une habitabilité digne d’un petit sept places, quitte à perdre un tantinet en dynamisme des lignes.
Le GLB soigne beaucoup sa présentation intérieure, très influencée par les codes esthétiques venus des autres Mercedes (bloc d’instrumentation imprimé à une planche, aérateurs cerclés de chrome, tout en se dotant d’une pratique console centrale débarrassée d’un sélecteur de vitesse qui trouve refuge sur la colonne de direction. Les espaces de rangement abondent et se révèlent également pratiques.
Très confortable
Suspendu avec une fermeté toute germanique, tout en restant très confortable, le GLB fait profiter ses occupants de l’ambiance intérieure très sophistiquée qui, désormais, fait le sel des nouvelles Mercedes.
Un petit volant agréable à saisir, qui amplifie le sentiment de maniabilité, une instrumentation claire et une découpe soignée du mobilier, garni de revêtements agréables à la vue comme au toucher, à l’exception de la partie basse de l’habitacle, habillée de plastiques de moindre qualité.
Agréable et aisé à prendre en main, le GLB ne déclenche cependant aucun véritable enthousiasme sur le plan de l’agrément de conduite. Son moteur, un quatre cylindres 2 litres, donne toujours cette impression de robustesse et de solidité, mais n’a rien d’un foudre de guerre.
Compréhensible, considérant le poids qu’il doit mouvoir. Par chance, ce 2 litres se trouve remarquablement bien servi par une boîte à double embrayage à huit rapports. Celle-ci offre une bien meilleure réactivité et une plus grande souplesse que les autres boîtes autrefois associées à cette mécanique et ses dérivées. La consommation est raisonnable, mais son propriétaire a la responsabilité de l’alimenter avec une essence à haut indice d’octane, ce qui ajoute au coût d’utilisation.
Correctement suspendu et doté d’un équipement pneumatique qui favorise davantage le confort que la tenue de route, le GLB affiche une bonne motricité en toutes circonstances, mais aucune véritable propension à s’aventurer en dehors des routes balisées en raison de sa garde au sol. Celle-ci s’apparente davantage à celle d’une voiture de tourisme qu’à celle d’un VUS. Autre élément qui le distingue de la catégorie à laquelle il appartient, le GLB se refuse à tracter la moindre charge.
La douceur de la direction et le faible diamètre de braquage concourent à rendre le GLB maniable et agile en milieu urbain. Sur les voies rapides, ce VUS fait preuve d’une belle stabilité en dépit de sa sensibilité aux vents latéraux par très grands vents. Dans cette situation, certains sifflements (propres au modèle essayé ?) se font entendre au niveau du pare-brise et des rétroviseurs extérieurs.
Il sera intéressant de voir dans les prochains mois si le GLB fera bien des conquêtes. On peut comprendre cette idée de ratisser le plus large possible, mais à moins de vraiment vouloir compter sur deux places (d’appoint, rappelons-le) supplémentaires, le GLC, à peine plus coûteux, apparaît nettement plus convaincant. Et que dire du futur GLA, qui s’annonce plus dynamique, à défaut d’être aussi astucieux sur le plan de la modularité ?
Passager ou bagage ?
L’air de rien, le GLB de Mercedes repose sur la même architecture que la Classe A. Celle-ci a naturellement été modifiée pour permettre d’y loger, moyennant un supplément de 1300 $, une troisième rangée de sièges. Ceux-ci, à la manière d’une fourgonnette, se replient dans le plancher pour créer une surface de chargement entièrement plane. Mentionnons que lorsque tous les sièges à bord sont occupés, le volume utilitaire équivaut à celui d’une Mazda MX-5 (130 litres).
Formule épicée
Pour l’heure, Mercedes ne commercialise qu’une seule déclinaison de son GLB au Canada. Celle-ci compte un seul mode d’entraînement (4 roues motrices) alors qu’aux États-Unis, une version tractée (traction) se trouve inscrite à son catalogue. Le distributeur canadien de Mercedes ne compte pas en rester là et proposera dans les mois à venir des versions plus épicées encore du GLB 35 4Matic (notre photo). Celui-ci retient les services du quatre cylindres 2 litres suralimenté par turbocompresseur, mais sa puissance est portée à 302 chevaux et 295 livres-pied de couple. Selon Mercedes, cette mécanique permettra d’atteindre, à la suite d’un départ arrêté, les 100 km/h en 5,2 secondes. Cette déclinaison profitera aussi d’un châssis plus rigide.
Fiche technique
Moteur
L4 DACT 2 litres turbocompressé
221 chevaux à 5500 tr/min
258 lb-pi entre 1800 et 4000 tr/min
Performances
Rapport poids/puissance : 7,71 kg/ch
Accélération : 7,2 sec.
Capacité maximale de remorquage : non recommandé
Boîte de vitesse
De série : automatique double embrayage à 8 rapports
Optionnelle : aucune
Mode d’entraînement : intégral (4 roues motrices)
Pneus : 235/55R18
Capacité du réservoir et essence recommandée : 60 litres; super
Consommation : 9,1 L/100 km
Dimensions :
Empattement : 2829 mm;
Longueur : 4634 mm
Hauteur : 1658 mm
Largeur : 2020 mm