Des élus Démocrates et Républicains veulent ajouter 400 000 véhicules électriques par constructeur au programme fédéral de crédits d’impôt fédéraux au soutien de la mobilité électrique. Le projet de loi déposé à Washington profiterait à Tesla et à General Motors, qui ont déjà atteint le seuil des 200 000 ventes, à partir duquel les crédits d’impôts offerts aux acheteurs commencent à baisser. 

C'est ce que rapporte l'agence de presse Reuters et d'autres médias américains.

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Une femme passe devant le magasin Tesla de Washington, qui est à 11 pâtés de maisons du Capitole.

En vertu du programme américain actuel, les acheteurs d'autos électriques obtiennent un crédit d’impôt de 7500 $ US (environ 10 000 dollars canadiens). Mais à partir du 200 000e véhicule vendu par chaque marque, il s'enclenche une période de 15 mois durant laquelle le crédit est graduellement réduit et tombe à zéro.

Le montant accordé à Tesla a été réduit à 3750 $ US le 1er janvier et doit tomber à zéro à la fin de l’année. Celui de GM est aussi tombé à 3750 $ le 1er avril et doit s’éteindre complètement le 1er avril 2020. 

L'équivalent de 9400 $ canadiens

Si le projet de loi passe, Tesla et GM pourraient vendre chacune 400 000 véhicules verts de plus avec l’aide d’un crédit d’impôt fédéral un peu moindre, soit 7000 $ US (environ 9400 $ dollars canadiens). Après ces 400 000 ventes supplémentaires, le montant d’aide baisserait graduellement et atteindrait zéro en neuf mois.

La mesure coûterait au trésor public 11,4 milliards US, dont la part du lion (10,5 milliards) irait à l’auto électrique, et le reste à l’auto à hydrogène. 

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La Sénatrice du Michigan au volant d'une Chevrolet Bolt au Salon de l'auto de Détroit de 2016.

«Le plafond actuel doit être élevé et je veux faire aussi vite que possible» a dit la sénatrice démocrate Debbie Stanebow, citée par l’agence Reuters. La sénatrice du Michigan, qui parraine le projet de loi, s’adressait mardi à des cadres de l’industrie automobile réunis à Washington.

Elle a l’appui de Démocrates et d’au moins deux élus Républicains, ainsi que des constructeurs automobiles et de nombreux groupes environnementaux.

Contre la volonté de Donald Trump

Mais la plupart des élus Républicains (qui sont majoritaires au Sénat) pourraient s’aligner sur l’administration du président Donald Trump, qui a clairement indiqué il y a un mois son intention d’éliminer toutes les aides fédérales aux technologies vertes.

Le Sénateur Républicain John Barrasso, qui préside le comité de l’Environnement et des Travaux publics, a proposé en février un projet de loi éliminant le crédit d’impôt à la mobilité électrique et le remplaçant par une taxe sur les véhicules électriques pour contribuer à l’entretien des routes.