L’hiver dernier, la société pétrolière albertaine Suncor a annoncé son intention d’installer une cinquantaine de bornes de recharge rapide dans des stations-service d’est en ouest du pays. Le mois dernier, Ottawa a décidé de lui donner un coup de pouce. Résultat : la devise A mari usque ad mare (d’un océan à l’autre) devra peut-être être ajoutée prochainement à la plaque d’immatriculation verte des véhicules électriques…

D’un bout à l’autre de ce réseau de bornes, la route n’est pas toujours spectaculaire, mais elle s’étend tout de même sur 5853 km entre Stewiacke, en Nouvelle-Écosse, et Nanaimo, en Colombie-Britannique. À terme, Suncor, qui gère l’enseigne Petro-Canada où se trouveront ces bornes, promet qu’il sera possible de se brancher à intervalles assez réguliers pour ne plus se soucier de tomber en panne (il existe tout de même plusieurs autres endroits où se brancher en chemin…). Pour le moment, toutefois, seulement une poignée des 56 stations de recharge prévues sont fonctionnelles ou près de l’être, la plupart étant encore au stade de la planification. L’aide de 4,6 millions provenant d’un programme fédéral d’aide à l’infrastructure pour les véhicules électriques ou à énergie alternative annoncé en juillet promet d’accélérer leur entrée en service.

> Consultez le site du réseau de recharge de Petro-Canada

Ces bornes CHAdeMO et CCS/SAE fournissent une charge pouvant atteindre 200 kilowatts. Détail intéressant, Suncor offre pour une durée indéterminée la recharge gratuite pour les propriétaires de véhicules électriques de toutes marques (les véhicules Tesla nécessitent un adaptateur vendu par le constructeur). « Nous voyons les habitudes de nos clients évoluer vers un monde à faible teneur en carbone, et c’est pourquoi nous désirons soutenir ce segment en croissance », résume Kris Smith, vice-président de Suncor responsable du projet. Malheureusement, on n’a encore aucune idée combien de Petro-Points peut bien valoir une recharge complète de sa batterie…